Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Le président élu a promis de renforcer les libertés publiques Khatemi n'exclut pas une participation féminine au gouvernement iranien

Le président iranien élu Mohammad Khatemi a promis hier de renforcer la «société de droit» et d’encourager la participation des femmes et des jeunes, mais dans le strict respect des principes de base de la République islamique. Il a précisé notamment qu’il n’y a «aucun obstacle légal ou juridique à la participation des femmes au pouvoir» et que la question était à l’étude pour la formation de son Cabinet
«Les droits des citoyens doivent être respectés, comme cela est prévu et stipulé dans notre constitution», a déclaré M. Khatemi au cours de sa première conférence de presse depuis son élection triomphale —69% des voix — vendredi.
Le président élu, qui prendra ses fonctions début août, a souligné le besoin d’une «sécurité collective et sociale, pour tout le monde, les femmes et les jeunes».
Pour M. Khatemi, un religieux de 54 ans, «ce que le peuple souhaite maintenant, c’est une société de droit, la diversité des opinions à l’intérieur, l’unité et la solidarité face à l’extérieur».
Il n’a toutefois pas précisé les mesures qu’il entendait prendre, indiquant simplement que «toutes les libertés, civiles, sociales et culturelles, devaient être codifiées».
«Dans le cadre de la constitution, nous pouvons défendre toutes nos valeurs et les droits civiques et civils des citoyens sur un pied d’égalité, pour les hommes comme pour les femmes», a-t-il souligné. Candidat de la coalition des factions radicales et des modérés, M. Khatemi s’est clairement posé en «garant de la constitution» et a affiché sa volonté de «renforcer les libertés publiques et les bases de la République islamique».
La victoire de M. Khatemi a constitué un cinglant revers pour l’appareil conservateur du régime dont le candidat, le président du Parlement Ali Akbar Nategh-Nouri, n’a recueilli que 25% des suffrages.
Il a toutefois réfuté l’argument selon lequel il aurait été élu grâce à un vote de protestation, affirmant que cette élection avait traduit un «vote» de «confiance» envers «la révolution et le régime».
Il s’est également référé à de nombreuses reprises au Guide de la révolution, l’ayatollah Ali Khamenei, numéro un du régime, qui avait soutenu son adversaire conservateur.
Le respect des libertés, la volonté de changement ainsi que la place des jeunes et des femmes, qui constituent les trois quarts de la population iranienne, ont été un thème dominant dans la campagne électorale de M Khatemi.
Au sujet d’une participation des Iraniennes au gouvernement, le président élu a affirmé qu’il n’y avait «aucun obstacle légal ou juridique à une participation des femmes au pouvoir», et que la question était à l’étude pour la formation de son Cabinet.
«La participation des femmes à la gestion des affaires dépend essentiellement de leurs capacités et de leur efficacité, et non de leur sexe», a souligné le nouveau président iranien.
Sur la jeunesse, qui s’était massivement mobilisée en sa faveur durant la campagne, M. Khatemi a affirmé: «Le grand privilège de la révolution islamique, ce sont ses jeunes».
«La solution des problèmes des jeunes doit nécessairement être trouvée par leur présence et leur participation», a encore indiqué le nouveau président iranien, laissant entendre qu’ils devaient avoir une place plus active dans la société iranienne.
Le président iranien élu Mohammad Khatemi a promis hier de renforcer la «société de droit» et d’encourager la participation des femmes et des jeunes, mais dans le strict respect des principes de base de la République islamique. Il a précisé notamment qu’il n’y a «aucun obstacle légal ou juridique à la participation des femmes au pouvoir» et que la question était...