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Actualités - CHRONOLOGIE

Un déblocage semble exclu aujourd'hui à Charm El-Cheikh Sommet Moubarak-Netanyahu dans un climat pessimiste

Le quatrième sommet entre Hosni Moubarak et Benjamin Netanyahu depuis l’arrivée au pouvoir, il y a un an, du chef du Likoud, sera dominé aujourd’hui par la question de la colonisation juive dans les territoires occupés qui bloque les négociations israélo-palestiniennes depuis plus de deux mois.
A la veille de cette rencontre cruciale, rien n’indiquait hier qu’une percée était en vue.

Bien au contraire, des ministres israéliens ont exclu hier que le premier ministre Netanyahu offre au président égyptien Moubarak la moindre concession sur la question clé de la colonisation juive.
Le président palestinien Yasser Arafat a pour sa part rencontré hier au Caire M. Moubarak, à la veille du sommet israélo-égyptien qui a été arrangé à la hâte pour tenter de sortir le processus de paix de l’impasse.

La rencontre Netanyahu-Moubarak doit avoir lieu dans la station balnéaire égyptienne de Charm el-Cheikh sur la mer Rouge, dans le sud du Sinaï. Selon la radio israélienne, le sommet doit commencer à 11h00 locales (08h00 GMT) et s’achever par une conférence de presse conjointe à 16h00 locales (13h00 GMT).
Le principal conseiller de M. Moubarak, M. Oussama el-Baz, s’est entretenu pendant plusieurs heures avec M. Netanyahu et ses proches collaborateurs dimanche à Jérusalem, afin de préparer la rencontre.
L’Egypte soutient la demande des Palestiniens d’un arrêt de la colonisation juive, comme condition pour une reprise des pourparlers de paix israélo-palestiniens.
Les responsables israéliens ont réaffirmé hier leur refus catégorique d’envisager un gel de la colonisation, en particulier à Jérusalem-Est, où la mise en chantier d’un nouveau quartier juif, Har Homa, le 18 mars a déclenché la crise.
Ils ont au contraire appelé l’Egypte à user de son influence auprès de M. Arafat pour l’amener à adopter une attitude plus souple.
«Israël n’a pas besoin d’aller à Charm el-Cheikh pour offrir des concessions», a déclaré le ministre des Infrastructures nationales Ariel Sharon. Considéré comme un «faucon», il a affirmé que M. Netanyahu n’offrirait certainement pas à M. Moubarak un gel, même temporaire, de la construction dans les colonies.
«Israël doit exiger des Palestiniens qu’ils mènent une guerre sérieuse contre l’infrastructure terroriste et qu’ils cessent de violer les accords de paix qui ont été signés», a déclaré M. Sharon à la radio israélienne.
Le vice-ministre de l’Habitat, M. Meïr Porush, a démenti des articles de la presse israélienne selon lesquels M. Netanyahu pourrait envisager un ralentissement des travaux de construction de Har Homa.
«Il n’y a aucune raison de cesser le travail ou de le ralentir pendant une journée pour le reprendre après», a affirmé M. Porush.
Il a également démenti que M. Netanyahu ait ordonné une suspension temporaire des démolitions de maisons construites par des Palestiniens sans permis des autorités d’occupation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. «Nous n’avons aucune instruction de ce genre», a déclaré M. Porush.
Malgré tout, plusieurs membres de la coalition de droite de M. Netanyahu ont averti qu’ils retireraient leur soutien au gouvernement si le premier ministre s’avisait d’accepter un gel de la colonisation, même pour une courte période.
Devant des positions israéliennes et égyptiennes aussi éloignées, les quotidiens israéliens se demandaient hier ce que M. Netanyahu pourrait dire à M. Moubarak pour le satisfaire et ramener les Palestiniens à la table des négociations.
A ce propos, le secrétaire d’Etat au Forein Office, Derek Fatchett, a appelé hier les dirigeants d’Israël et d’Egypte à faire preuve de «leadership» pour sauver le processus de paix, à la veille de leur sommet.
Dans une conférence de presse au Caire au terme de sa visite, M. Fatchett a qualifié de «cruciale» la rencontre du président égyptien Hosni Moubarak avec le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, prévue aujourd’hui dans la station balnéaire égyptienne de Charm el-Cheikh, sur la mer Rouge.
«S’ils parviennent à réaliser des progrès pour sortir de l’impasse le processus de paix, ce sera un développement significatif pour la région», a souligné M. Fatchett.
«Il faut aujourd’hui faire preuve de leadership et avoir une idée des besoins à long terme de la région», a-t-il dit, soulignant que «le sommet égypto-israélien est en soi une raison importante pour espérer».
Le quatrième sommet entre Hosni Moubarak et Benjamin Netanyahu depuis l’arrivée au pouvoir, il y a un an, du chef du Likoud, sera dominé aujourd’hui par la question de la colonisation juive dans les territoires occupés qui bloque les négociations israélo-palestiniennes depuis plus de deux mois.A la veille de cette rencontre cruciale, rien n’indiquait hier qu’une percée...