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Actualités - CHRONOLOGIE

Attachés à l'émigration : le cabinet donnerait aujourd'hui son feu vert

L’affaire des attachés à l’émigration trouvera vraisemblablement son épilogue aujourd’hui, après avoir été durant de longs mois au centre d’une polémique entre les chefs de l’Etat et de la diplomatie d’une part et le président de la Chambre et le ministre de l’Emigration d’autre part.
Aujourd’hui, le Conseil des ministres doit plancher sur ce dossier. Le gouvernement qui doit examiner 34 points inscrits à son ordre du jour doit aussi approuver le projet de décret relatif à la convocation du corps électoral au Liban-Nord, dans la Békaa et à Jbeil, en prévision des élections partielles qui se dérouleront le 29 juin prochain.
La réunion du Conseil des ministres se tiendra dans la matinée, le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, devant parrainer en fin d’après-midi deux cérémonies: la première sera organisée au centre-ville pour la pose de la première pierre de l’hôtel «Forum de Beyrouth» et la deuxième aura lieu à la rue Mar Elias pour l’inauguration officielle du centre commercial qui vient d’être réhabilité dans ce quartier.
L’approbation du texte relatif à la nomination des attachés à l’émigration est considérée comme étant acquise. Elle se fera en l’absence du ministre des A.E., M. Farès Boueiz, devant se rendre ce matin à Damas pour une série d’entretiens qui seront axés essentiellement sur la situation régionale et notamment les dangers découlant de l’alliance israélo-turque. Le chef de la diplomatie s’entretiendra notamment avec son homologue Farouk el-Chareh. Il sera également reçu par le président Hafez el-Assad. Selon des sources proches du palais Bustros, l’entretien Boueiz-Assad était prévu depuis la fin de la semaine dernière. Il était toutefois entendu que le chef de la diplomatie syrienne viendrait au Liban, mais M. el-Chareh devait téléphoner hier matin à son homologue libanais pour le prier de se rendre à Damas, en raison, a-t-il expliqué, de ses engagements avec des délégations étrangères en visite en Syrie.Mais il y aurait d’autres raisons à ce changement de programme. Selon des sources informées, le dossier des attachés à l’émigration aurait été évoqué dimanche par MM. Hariri et Assad dans le cadre de leur entretien sur la situation interne au Liban. Damas, qui n’arrête pas de conseiller aux dirigeants libanais de mettre une sourdine à leurs différends, étant donné «la gravité de la situation régionale», aurait voulu jouer le rôle de médiateur pour régler un problème qui risque de menacer la cohésion gouvernementale.
Avant de prendre le chemin de Damas, le chef de la diplomatie a toutefois soumis au Conseil des ministres une note dans laquelle il expose de manière exhaustive les raisons pour lesquelles il s’oppose à la nomination des attachés à l’émigration telle qu’elle est prévue par le gouvernement. Dans cette note, M. Boueiz développe les points qu’il avait soulevés dans la matinée dans une conférence de presse qu’il a tenue au palais Bustros et dans laquelle il a désigné les textes sur lesquels le gouvernement se base pour nommer 22 attachés à l’émigration comme étant «anticonstitutionnels» et «illégaux» (VOIR PAGE 2).
Selon les mêmes sources, c’est pour les mêmes raisons, qui auraient commandé une intervention syrienne auprès du chef de la diplomatie, que le président de la Chambre a préféré remplacer le débat de politique générale par une séance qui sera consacrée aux 24 questions et interpellations des députés ainsi qu’aux réponses des ministres concernés. Le chef du Parlement veut éviter que l’incident qui a marqué la dernière séance parlementaire, à savoir la prise de bec entre M. Barsoumian et le député Jamil Chammas, ne se répète. Il craint également que les échanges entre certains députés et ministres ne dégénèrent. En affirmant qu’il n’y aura pas de débat de politique générale, M. Berry a fait en sorte que la réunion ne soit pas retransmise en direct par les télévisions locales. Mais d’autres raisons pratiques justifieraient également la décision du chef du Parlement: lors d’un débat de politique générale, chaque député a droit à un temps de parole d’une heure, et M. Berry craint que la réunion ne se prolonge au-delà des deux jours fixés par la Chambre. Selon des sources parlementaires, une trentaine de députés souhaitaient, jusqu’à hier, prendre la parole mercredi et jeudi.
L’affaire des attachés à l’émigration trouvera vraisemblablement son épilogue aujourd’hui, après avoir été durant de longs mois au centre d’une polémique entre les chefs de l’Etat et de la diplomatie d’une part et le président de la Chambre et le ministre de l’Emigration d’autre part.Aujourd’hui, le Conseil des ministres doit plancher sur ce dossier. Le...