Après la plainte portée contre lui par Zoghbi Abou Rizk sera entendu lundi par le procureur Bitar

Comme on pouvait s’y attendre l’ancien président de la CGTL M. Elias Abou Rizk, ne s’est pas présenté hier devant le procureur général près la Cour d’appel de Beyrouth, M. Abdallah Bitar. M. Abou Rizk a précisé à ce sujet qu’il n’avait été informé du rendez-vous que la veille par voie de presse. Comme il avait d’autres engagements, il n’a pu se libérer à temps, préférant contacter le procureur pour fixer un autre rendez-vous. De fait, la nouvelle date de l’interrogatoire de Abou Rizk par le procureur de Beyrouth a été fixée à lundi matin. Entre-temps, M. Abou Rizk présidera, ce matin, une réunion urgente de l’ancien bureau exécutif de la centrale afin de faire le point sur la situation actuelle.
Rappelons que M. Ghanim Zoghbi, qui a succédé à M. Abou Rizk à la tête de la CGTL à l’issue d’élections dont la régularité est contestée par M. Abou Rizk, a porté plainte mercredi contre ce dernier, pour usurpation de titre et de fonction et c’est dans ce cadre que le procureur de Beyrouth doit entendre l’ancien président de la centrale. A défaut d’avoir pu le faire hier, M. Bitar a tenu une réunion de trois heures avec l’avocat de la CGTL de M. Zoghbi, Me Camille Fénianos, qui a maintenu la plainte de son client.
Alors que le juge unique Nehmé Lahoud ne s’est pas encore prononcé sur le fond du recours en invalidation des élections du bureau exécutif de la CGTL (qui avaient eu lieu le 24 avril), présenté par des syndicats alliés à M. Abou Rizk, la centrale proche du pouvoir semble vouloir augmenter les pressions sur ce dernier. En effet, pour elle, il est urgent de régler ce problème avant le congrès sur le travail organisé par l’OIT (organisation internationale du travail, rattachée à l’ONU) qui se tiendra à Genève du 3 au 19 juin. M. Zoghbi souhaite pouvoir participer à ce congrès sans être contesté par M. Abou Rizk qui dispose d’une légitimité internationale et qui a d’ailleurs déjà alerté les instances concernées afin qu’elles n’acceptent pas de reconnaître la centrale présidée par M. Zoghbi.
En tout état de cause, M. Zoghbi est assuré de se rendre à Genève, envoyé à la fois par le ministère du Travail libanais et par la CNSS, en tant que représentant des travailleurs affiliés à cette caisse.