Il a notamment accusé le président du Conseil d’avoir «tenté de ternir la réputation de ses détracteurs parce qu’il ne lui a pas été possible de se défendre et de défendre son gouvernement». Il a aussi nommément accusé M. Hariri et son équipe d’être responsables de la corruption qui ronge l’administration avant de le mettre au défi de participer à un face-à-face télévisé.
M. Harb a aussi affirmé avoir relevé «une série d’erreurs» dans les précisions fournies par le chef du gouvernement lors de son interview qui avait été diffusée simultanément par la «Future télévision», la chaîne «Orbit» et Télé-Liban.
Le député de Batroun a «exprimé ses regrets devant le niveau auquel il (M. Hariri) s’est abaissé pour traiter (certains sujets) et la légèreté qui a caractérisé sa réponse aux critiques de l’opposition». «Au point, a-t-il ajouté, que les Libanais s’étonnent des allégations du chef du gouvernement pour qui tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles, et qui prétend que l’administration fonctionne bien et que les différents Conseils (CDR, Conseil du Sud, Caisse des déplacés) sont soumis à un contrôle qui empêche le gaspillage et les transactions, sans compter sa vaine tentative de s’en prendre à ma gestion des affaires de l’Université libanaise».
Le député faisait ainsi allusion à ce que le chef du gouvernement avait indiqué à son sujet, lorsqu’il avait fait valoir que M. Harb avait, «pour des raisons politiques et électorales, fait engager à l’Université libanaise et contrairement à l’avis du Conseil de la fonction publique non moins de 300 personnes, toutes originaires de la même région, à l’époque où il détenait le portefeuille de l’Education».
Après avoir souligné que c’est le Conseil des ministres qui l’avait chargé de régulariser la situation de ces fonctionnaires qui étaient payés par mission, contrairement à la loi, et rappelé ce qu’il avait entrepris pour l’UL, M. Harb a déclaré: «Les tentatives du chef du gouvernement de laisser entendre que j’abusai de mes prérogatives et que je n’avais pas tenu compte de l’avis du Conseil de la fonction publique montrent qu’il s’est trouvé incapable de se défendre et de prendre la défense de son équipe et de son administration. Aussi, a-t-il tenté de ternir la réputation de ses détracteurs et de justifier la corruption par des erreurs commises dans le passé par ses détracteurs».
Après avoir salué les fonctionnaires «honnêtes qui résistent à la corruption exercée par le chef du gouvernement et son équipe de travail», le député de Batroun a invité M. Hariri à s’en remettre à l’arbitrage de l’opinion publique. Il l’a mis au défi de participer à un face-à-face télévisé «pour que l’opinion publique soit le juge et puisse découvrir la vérité». Il a aussi indiqué qu’il compte répondre «de manière plus détaillée» aux propos du chef du gouvernement durant le débat de politique générale qui s’ouvrira mercredi, Place de l’Etoile.
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