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Actualités - CHRONOLOGIE

Washington invite israéliens et palestiniens à prendre des décisions difficiles Ross accomplit un travail remarquable, déclare Albright


Rejetant les commentaires lui prêtant la volonté de prendre ses distances à l’égard d’un processus de paix qui bat gravement de l’aile, les Etats-Unis, par la bouche du secrétaire d’Etat Madeleine Albright, ont imputé la responsabilité du blocage des négociations aux deux parties israélienne et palestinienne «qui ne prennent pas certaines décisions difficiles qu’elles doivent prendre».
Mme Albright a affirmé que le coordinateur américain pour le Proche-Orient Dennis Ross «accomplissait un travail remarquable» et jouissait de «toute sa confiance et de celle du président» Bill Clinton.
M. Ross est rentré vendredi dernier d’une tournée infructueuse dans la région et a rendu compte de sa mission à Mme Albright. Il a été accusé par des responsables palestiniens d’être partial envers Israël.
Les Etats-Unis «continuent de penser qu’il est absolument essentiel de remettre le processus de paix sur les rails», a ajouté Mme Albright.
De récentes déclarations pessimistes de l’ambassadeur américain en Israël Martin Indyk et le fait que Mme Albright ne s’est jamais rendue au Proche-Orient depuis son entrée en fonctions en janvier avaient laissé penser que Washington voulait prendre ses distances avec le processus de paix.
M. Indyk avait affirmé, devant des hommes d’affaires à Tel-Aviv, qu’il y avait «une cassure dans le noyau de l’accord d’Oslo» et que le principe de base de cet accord — la sécurité pour Israël en échange de l’autodétermination pour les Palestiniens — s’était défait.
Cette cassure dont parle le diplomate US semble effective puisqu’une rencontre secrète, dans la nuit de lundi à mardi, entre Israéliens et Palestiniens, n’a pas permis de trouver un dénominateur commun permettant une reprise publique et officielle des pourparlers gelés depuis deux mois, date de la reprise de la colonisation juive notamment à Jérusalem-Est.
A ce propos, le chef d’état-major israélien, le général Amnon Shahak, a mis en garde hier contre les risques encourus par la situation de blocage politique avec les Palestiniens en estimant qu’elle mènera fatalement au retour à la violence.
«La situation actuelle ne peut pas se perpétuer longtemps. Elle conduira inéluctablement à une éruption de violence si le dialogue avec les Palestiniens n’est pas rétabli», a affirmé le général Shahak devant la commission parlementaire des Affaires étrangères et de la Défense.

Le général Shahak a par ailleurs estimé que «l’Autorité palestinienne n’est actuellement pas intéressée à une confrontation avec Tsahal (l’armée israélienne) et préfère essayer de marquer des points diplomatiques dans l’arène internationale».
L’Assemblée générale de l’ONU a condamné la politique de colonisation israélienne dans les territoires de Cisjordanie et Gaza ainsi qu’à Jérusalem-Est, annexée.

Damas: La responsabilité
incombe à Washington

La Syrie pour sa part a accusé hier les Etats-Unis d’être responsables «plus qu’Israël» du blocage du processus de paix au Proche-Orient et appelé les pays arabes à revoir leur position vis-à-vis de ce processus.
Les Etats-Unis «sont responsables, plus qu’Israël, de l’impasse dans laquelle se trouve le processus de paix», écrit le quotidien al-Baas, organe du parti au pouvoir à Damas.
Washington «perd ainsi toute crédibilité sur le plan international», affirme le journal, appelant «les Arabes à revoir l’intégralité du processus de paix après la décision des Etats-Unis de se désengager de ce processus».
Le journal fait allusion aux déclarations dimanche de l’ambassadeur américain en Israël Martin Indyk.
Le porte-parole du département d’Etat Nicholas Burns a toutefois minimisé la portée de ces déclarations, affirmant que «les Etats-Unis restent absolument attachés à des négociations entre Palestiniens et Israéliens (et) leur détermination n’est pas émoussée».
Les Etats-Unis «n’ont pas respecté leurs promesses, se contentant d’assumer un rôle qui ne peut être décrit que comme très partial envers Israël et hostile aux droits des Arabes», relève néanmoins al-Baas.

Rejetant les commentaires lui prêtant la volonté de prendre ses distances à l’égard d’un processus de paix qui bat gravement de l’aile, les Etats-Unis, par la bouche du secrétaire d’Etat Madeleine Albright, ont imputé la responsabilité du blocage des négociations aux deux parties israélienne et palestinienne «qui ne prennent pas certaines décisions difficiles...