Un agent immobilier arabe israélien résidant à Jérusalem-Est et soupçonné de brader des terrains aux juifs a été retrouvé mystérieusement assassiné la semaine dernière à Ramallah. Dimanche, un autre agent immobilier palestinien a été retrouvé tué d’une balle dans la tête dans la même localité.
L’Autorité palestinienne a fait récemment savoir que la législation jordanienne prévoyant la peine de mort pour ceux qui vendent des terres arabes aux juifs s’appliquait en l’absence d’une loi palestinienne spécifique.
Le secrétaire général de l’Autorité, Ahmed Abdel-Rahman, a nié lundi que celle-ci soit impliquée dans ces assassinats mais a affirmé que la décision d’appliquer la loi jordanienne était irrévocable.
«L’Autorité palestinienne l’appliquera et poursuivra toute personne contre laquelle il y aura suffisamment de preuves. Mais ni elle ni son appareil n’a à voir avec les derniers incidents et quiconque voudra faire justice lui-même sera jugé», a-t-il affirmé.
La police palestinienne assure mener l’enquête pour retrouver les assassins des deux agents immobiliers, qu’Israël soupçonne ouvertement d’avoir été téléguidés par l’OLP en vertu d’une législation dénoncée par Benjamin Netanyahu.
«Je trouve que c’est épouvantable, et même tout simplement monstrueux, de proclamer légalement que quiconque vend des terrains à des juifs sera exécuté», s’est exclamé le premier ministre israélien devant la Knesset.
«Imaginez un instant ce qui se produirait si Israël adoptait une loi prévoyant que quiconque vend des terrains aux Arabes sera exécuté. Ce serait immédiatement et universellement condamné comme une législation raciste et nazie, et avec raison».
M. Abdel-Rahman a fait remarquer qu’Israël interdisait pourtant dans les faits la vente à des Arabes, même de nationalité israélienne, de terrains appartenant à des Israéliens, bien que, en théorie, la loi ne l’exclut pas.
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