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Actualités - CHRONOLOGIE

Le président yéménite décidé à mettre les islamistes au pas

SANAA, 12 Mai (AFP). — Le président yéménite Ali Abdallah Saleh semble avoir décidé de mettre au pas les islamistes, partenaires encombrants dans le gouvernement sortant, après leur avoir infligé une défaite cuisante aux élections législatives.
Depuis les élections du 27 avril, le Congrès populaire général (CPG) du président Saleh laisse planer le doute sur la participation du parti islamiste al-Islah au gouvernement.
Il prévient en tous cas que les formations associées au pouvoir ne seront pas des partenaires mais de simples «participants».
Le parti islamiste, membre d’un gouvernement de coalition de 1993 à avril dernier, n’a approuvé qu’avec réticence des réformes économiques adoptées depuis 1995 sous la pression de la Banque mondiale et du Fonds monétaire International à cause de leur coût social.
La prochaine vague de réformes doit supprimer les subventions sur le blé et la farine et réduire les effectifs pléthoriques de la fonction publique. Al-Islah a dénoncé ces mesures pendant la campagne électorale.
Le CPG, qui contrôle les rouages de l’Etat, veut également que le gouvernement prenne le contrôle des écoles religieuses d’al-Islah, ce à quoi le parti islamiste est violemment opposé.
Ces écoles, qui comptent près d’un demi-million d’étudiants sur un total d’environ trois millions de Yéménites scolarisés, ne dépendent pas du ministère de l’Education et ne suivent pas le programme scolaire officiel. Elles bénéficient cependant d’une allocation spéciale de l’Etat qui s’élève à environ 6 milliards de rials yéménites (48 millions USD).
«Jusqu’à présent, on ne nous a pas proposé de participer au nouveau gouvernement», a déclaré un responsable d’al-Islah, qui a requis l’anonymat.
«La plupart des dirigeants d’al-Islah sont contre la participation, car le CPG y pose comme condition d’accepter son programme électoral», a-t-il ajouté.
Dans un communiqué ambigu publié samedi au terme de cinq jours de débats, la direction d’al-Islah a estimé que le CPG disposait «d’une majorité lui permettant de former seul le cabinet».
Le président Saleh a déclaré récemment que le nouveau cabinet accorderait la priorité aux réformes économiques. L’opposition d’al-Islah à l’application de certaines clauses de ce programme avait envenimé les relations entre les deux partis au pouvoir, sans bloquer les réformes.
SANAA, 12 Mai (AFP). — Le président yéménite Ali Abdallah Saleh semble avoir décidé de mettre au pas les islamistes, partenaires encombrants dans le gouvernement sortant, après leur avoir infligé une défaite cuisante aux élections législatives.Depuis les élections du 27 avril, le Congrès populaire général (CPG) du président Saleh laisse planer le doute sur la...