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Actualités - CHRONOLOGIE

Douze écrivains palestiniens en France : la littérature de résistance

PARIS, 10 Mai (AFP). — La France accueille du 12 au 23 mai douze écrivains palestiniens dans le cadre des rencontres des «Belles étrangères», permettant au public français de découvrir cette littérature marquée par l’exil, le combat pour l’identité mais aussi par le désir de dialogue.
Moment fort du printemps palestinien, ces rencontres, organisées par le ministère de la Culture, comprendront tables rondes, débats et lectures à Paris puis en province.
«Le combat pour la mémoire reste essentiel pour le peuple palestinien», souligne Jean-Sébastien Dupuit, directeur du livre et de la lecture au ministère de la Culture.
Ces écrivains, qui vivent à Beyrouth, à Amman, en Cisjordanie ou ailleurs, ont connu les camps ou l’exil, parlent plusieurs langues, mais ont comme exigence de «maintenir vivante la mémoire palestinienne, car c’est là où se situe leur combat véritable, contre la falsification de l’Histoire, de l’histoire écrite d’un seul bord et dont on aurait soigneusement effacé le mot «Palestine»», affirme Mohamed Saad Eddine Yamani, conseiller littéraire de cette manifestation.
Une soirée, lundi, à l’Opéra-Bastille (amphithéâtre Olivier Messiaen) réunira la délégation. Mahmoud Darwich recevra les insignes de Commandeur des Arts et Lettres, au nom de Philippe Douste-Blazy, ministre de la Culture.
Figure de proue de cette littérature, Mahmoud Darwich, né en 1942 à Birwa, est considéré comme l’un des plus grands poètes arabes contemporains. La délégation comprend également Gharib Askalani (né en 1948) et Zaki Ileh (né en 1950 à Gaza) dont romans et nouvelles relatent la vie des camps. Azzedine Manacirah (né en 1946 à Hébron) est un poète vivant en Jordanie, Samih Quassim est l’auteur de 34 recueils de poèmes , d’une pièce, de récits et d’essais.
Plusieurs femmes font partie de cette délégation: Liana Badr, née à Jérusalem, souligne l’influence de la littérature féministe et du cinéma sur son travail. La romancière Sahar Khalifa (née en 1941 à Naplouse) raconte la femme palestinienne, dominée à la fois par Israël et par l’homme palestinien. La poétesse Fadwa Touqan, née en 1917, livre en vers son «Autoportrait»: «Il est temps de se poser et secouer de tes épaules la poussière du voyage / Qu’il te suffise de n’avoir pas été vaincue / ni rompue par les flèches du destin».
L’essayiste Edward Saïd (né en 1935), auteur de «L’Orientaliste», qui se définissait auparavant comme «deux peuples séparés dans un ensemble unique», se ressent aujourd’hui comme «trois, quatre, cinq peuples».
L’historien Elias Sanbar (né en 1947 à Haïfa), fondateur à Paris de La Revue d’études palestiniennes, est revenu vivre dans son pays en 1996. Nouvelliste, journaliste et critique, Riyad Beïdas (né en 1960) qui vit en Israël, mêle humour et tendresse. Anton Shammas (né à Fassouta en 1950) est poète, essayiste et traducteur bilingue hébreu et arabe.
PARIS, 10 Mai (AFP). — La France accueille du 12 au 23 mai douze écrivains palestiniens dans le cadre des rencontres des «Belles étrangères», permettant au public français de découvrir cette littérature marquée par l’exil, le combat pour l’identité mais aussi par le désir de dialogue.Moment fort du printemps palestinien, ces rencontres, organisées par le ministère de...