L’accord a été signé à Bagdad, lors d’une cérémonie officielle, par le ministre irakien du Pétrole, le général Amer Rachid, et le ministre turc de l’Energie, M. Recai Kutan, qui se trouve à Bagdad depuis jeudi.
Le général Rachid a déclaré à la presse que «des firmes internationales ont exprimé leur volonté de participer à ce projet vital», dont il a estimé le coût à 2,5 mds USD. Il n’a pas donné de précision sur ces firmes.
L’Irak est soumis depuis son invasion du Koweit en août 1990 à un strict embargo multiforme international.
Le ministre a indiqué que le gazoduc, long de 1.300 kilomètres et d’une capacité de 10 milliards de mètres cubes par an, acheminerait le gaz depuis le nord de l’Irak jusqu’au port turc de Ceyhan, sur la Méditerranée.
«Nous espérons tenir des réunions dans les prochaines semaines afin d’élaborer un plan pour le financement du projet», a ajouté le ministre, exprimant l’espoir de parvenir «avant la fin de l’année à un contrat pour la vente du gaz irakien à la Turquie».
Le général Rachid a rappelé qu’Ankara et Bagdad avaient signé en 1996 un accord prévoyant la construction du gazoduc. «Depuis, des études techniques ont été réalisées et différentes réunions tenues» afin de faire aboutir le projet, a-t-il dit.
Pour sa part, le ministre turc a déclaré que l’accord constituait «un pas important qui devrait être bénéfique aux deux peuples frères» irakien et turc.
Qualifiant l’embargo international «d’injuste», il a souligné la volonté de son pays de renforcer les relations entre les deux pays afin d’en faire «un modèle de coopération», non seulement «au niveau économique et commercial mais dans tous les domaines».
Le ministre a estimé les besoins de son pays en gaz en l’an 2.000 à «au moins 17 milliards de mètres cubes» par an.
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