Prenant la parole à l’issue de l’entrevue, M. Karam a affirmé que «M. Boueiz estime que le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, est une catastrophe pour la paix. Il indique que la position unifiée libano-syrienne aurait dû aller de pair avec une position arabe unifiée et il met l’accent sur l’importance de la concomitance des volets syrien et libanais».
«Sur un autre plan, a poursuivi M. Karam, M. Boueiz estime que les menaces que profèrent Netanyahu au sujet d’une guerre éventuelle sont destinées à couvrir les problèmes auxquels il fait face sur le plan interne».
Et d’ajouter: «Pour le ministère des Affaires étrangères, l’affaire Bar An a affaibli Netanyahu mais celui-ci demeure en place. Cette affaire pourrait avoir des conséquences sur le plan israélien interne et faire perdre à Netanyahu sa majorité au Parlement mais elle n’aboutira pas à sa démission et il demeurera à son poste de premier ministre auquel il a été élu pour quatre ans».
«Evoquant la question des implantations, a encore dit M. Karam, M. Boueiz a indiqué que les Etats-Unis se sont clairement déclarés contre les implantations. Il reste que les Américains ne font rien lorsque les responsables israéliens affirment à Washington qu’ils poursuivront leur politique d’implantation».
Enfin, a indiqué M. Karam, «M. Boueiz a estimé qu’il est difficile de croire que la coordination et la coopération militaire entre Israël, la Turquie et les Etats-Unis sont aussi innocentes qu’on les présente».
A Bucarest,
lundi
M. Boueiz doit quitter Beyrouth lundi à destination de Bucarest où il effectuera une visite officielle de quatre jours à l’invitation de son homologue roumain.
M. Boueiz sera accompagné d’une délégation libanaise composée notamment de MM. Adnan Kassar, président de la CCIB, Jacques Sarraf, président de l’Association des industriels, et Abdallah Zakhem.
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