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Actualités - CHRONOLOGIE

Les libanais s'apprêtent à accueillir Jean-paul II dans la ferveur et l'espoir, malgré les lourds nuages politiques De nombreuses associations demandent au pape d'intervenir en faveur des droits de l'homme Les atteintes à la liberté , les tortures, les arrestations et détentions illégales et le sort

Dans l’impossibilité d’approcher le pape Jean-Paul II pour lui exposer leurs doléances ou leurs espoirs, de nombreuses personnes et associations ont entrepris d’adresser des lettres ouvertes au souverain pontife. Les auteurs des messages adressés hier au Saint-Père ont pour la plupart exposé les principes qu’ils défendent et ont mis l’accent sur «les détentions arbitraires», «le transfert des prisonniers hors du territoire libanais», «l’emprisonnement de Libanais en Israël et en Syrie». Un groupe a réclamé la libération du chef des «Forces libanaises» dissoutes, M. Samir Geagea, et un autre a attiré l’attention du pape sur les souffrances des déplacés qui attendent toujours de regagner leurs foyers.
Trois associations de défense des droits de l’homme ont sollicité l’intervention du pape en faveur du respect des droits de l’homme au Liban. Dans un communiqué conjoint: «Nouveaux droits de l’homme international - mission du Liban», et «Fondation des droits de l’homme et du droit humanitaire - Liban», ont exposé au souverain pontife «les atteintes à la liberté et les violations des droits de l’homme au Liban sous le règne de la Deuxième République instaurée par Taëf». «Nous craignons que la dictature qui a perdu toutes ses batailles dans le monde et surtout dans les pays de l’Est n’ait gagné au Liban», déclarent ces associations qui ont ensuite cité quelques recommandations du Comité des droits de l’homme des Nations Unies, à la suite de sa réunion à New York, le 7 avril dernier.
«Le Comité a évoqué le fait que quelques lois libanaises ne sont pas en conformité avec le pacte international relatif aux droits civils et politiques des Nations Unies ratifié par le Liban en 1993. Il a cité l’exemple du Conseil judiciaire (Cour de justice) qui opère à un seul degré sans possibilité de recours», ont indiqué les deux associations avant de souligner «l’inquiétude exprimée par le Comité devant les larges prérogatives du tribunal militaire, les informations et les rapports concernant la torture et le traitement cruel et inhumain, les arrestations arbitraires et l’absence de jugements équitables, l’application de la peine capitale surtout que le nombre des exécutions augmente...»
En Australie, des Libanais membres du courant aouniste, du PNL, du parti Kataëb, des FL dissoutes, du Rassemblement chrétien, des Ligues de Bcharré et de Deir el-Ahmar et de la Fédération des associations de Jebbé-Bcharré et Tannourine, ont cosigné une lettre dans laquelle ils ont souligné «la nécessité qu’un terme soit mis aux arrestations arbitraires, aux tortures, à la politisation de la justice», appelant à «la libération des prisonniers politiques, avec à leur tête Samir Geagea et au retour des responsables en exil, et essentiellement le président Amine Gemayel et le général Michel Aoun».
La lettre rapportée par l’agence «Al-Markaziya» a aussi appelé au retrait de toutes «les armées étrangères», à la formation d’un gouvernement d’«union nationale» et au retour de tous les déplacés à leurs foyers.
Par contre, le mouvement franco-libanais SOLIDA (soutien aux Libanais détenus arbitrairement) n’a abordé que le thème des détentions arbitraires. De Paris où se trouve son siège, SOLIDA a exhorté le Saint-Père à intervenir auprès des autorités compétentes pour que les Libanais détenus en Israël ou en Syrie ou dans les prisons libanaises à cause de leurs opinions soient relâchés.
Le mouvement franco-libanais a souligné que «17.000 Libanais sont portés disparus et l’incertitude sur leur sort est une véritable torture qu’endurent chaque jours leurs familles». Il a indiqué que «des centaines de Libanais enlevés durant la guerre ont été remis à la Syrie ou à Israël et beaucoup y sont toujours détenus au secret, sans jugement ni la moindre visite».
«Saint-Père, à l’occasion de votre visite au Liban, nous vous demandons instamment de bien vouloir intervenir auprès des autorités compétentes pour:
l Que soient libérés sans délai l’ensemble des Libanais qui sont détenus en Syrie et en Israël, en toute violation des droits de l’homme et des accords internationaux.
l Que soient également relâchés tous les prisonniers d’opinion au Liban.
l Qu’une enquête impartiale soit ouverte sur le sort des Libanais dont les familles restent sans nouvelles depuis qu’ils ont été enlevés durant la guerre» selon le communiqué.
Dans l’impossibilité d’approcher le pape Jean-Paul II pour lui exposer leurs doléances ou leurs espoirs, de nombreuses personnes et associations ont entrepris d’adresser des lettres ouvertes au souverain pontife. Les auteurs des messages adressés hier au Saint-Père ont pour la plupart exposé les principes qu’ils défendent et ont mis l’accent sur «les détentions...