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Actualités - CHRONOLOGIE

Ross a entamé hier un nouvelle navette La relance du processus de paix s'annonce difficile Les palestiniens réclament l'arrêt de la colonisation et les israéliens, la condamnation par Arafat du terrorisme

Les Palestiniens ont fait en direction d’Israël un pas qui a été jugé insuffisant par celui-ci à relancer le processus de paix. L’Autorité présidée par Yasser Arafat a accepté de rétablir la coopération sur le plan de la sécurité, suspendue depuis deux mois, à la faveur d’une rencontre tenue mari à Erez, dans la bande de Gaza, entre M. Arafat et le chef de l’Etat hébreu Ezer Weizman. Mercredi soir toutefois, David Bar-Illan, porte-parole du premier ministre Benjamin Netanyahu, a estimé que la reprise de la coopération sécuritaire «ne suffit pas». Cette déclaration est survenue à l’issue d’une réunion entre M. Netanyahu et l’émissaire américain dans la région Dennis Ross, la première dans le cadre de la nouvelle tournée du représentant US.
M. Ross s’est refusé à toute déclaration aussi bien à son arrivée en Israël qu’à l’issue de son entretien avec M. Netanyahu. Aujourd’hui jeudi, il gagnera Gaza pour des entretien avec M. Arafat avant de revenir en Israël où`il sera à nouveau reçu par M. Netanyahu qui aura à ses côtés MM. David Lévy et Yitzhak Mordehaï, ministres respectivement des Affaires étrangères et de la Défense.
Au départ, on avait pris soin d’indiquer, aussi bien du côté américain qu’israélien et palestinien, que cette nouvelle navette de l’émissaire US s’annonçait «difficile».
M. Bar-Illan a déclaré que l’entretien Weizman-Arafat de mardi constitue «un point positif», ajoutant: «M. Arafat a finalement renoncé à poser comme condition à toute rencontre avec un dirigeant israélien l’arrêt des travaux à Har Homa, que nous poursuivons».
«M. Arafat avait déjà annoncé la reprise de la coopération lors de la précédente tournée de M. Ross, sans engager une véritable lutte contre les terroristes du Hamas et du Jihad islamique dans les territoires autonomes palestiniens», a poursuivi M. Bar-Illan.
«Cette lutte constitue la condition préalable à toute relance des négociations», a-t-il ajouté. M. Netanyahu avait accusé M. Arafat d’avoir implicitement donné son «feu vert» à la reprise des attaques anti-israéliennes à la suite de l’attentat commis le 21 mars par un intégriste palestinien qui avait tué trois Israéliennes dans un café de Tel-Aviv.
«M. Ross sait bien que la seule façon de remettre le processus de paix sur les rails est d’arrêter les confiscations de terres et la construction des colonies», a déclaré pour sa part le négociateur en chef palestinien Saeb Erakat.
Selon lui, «il ne peut pas y avoir de compromis sur Jabal Abou-Ghoneim», le nom arabe de Har Homa.
Mais M. Netanyahu a exclu tout arrêt du projet et a au contraire réaffirmé sa volonté d’étendre la colonisation en déclarant en Conseil des ministres, quelques heures avant l’arrivée de M. Ross, qu’il s’en tenait à sa «politique claire de renforcement des colonies».
«Un gel serait, de notre point de vue, totalement inacceptable», a expliqué le porte-parole du gouvernement israélien Moshé Fogel, en affirmant qu’il n’espérait pas de miracle de la tournée de M. Ross.
Pour M. Nabil Abou-Roudeina, l’un des principaux collaborateurs du président palestinien, même si celui-ci a fait un geste en direction de Tel-Aviv (en acceptant le rétablissement de la coopération sécuritaire), il n’était pas question pour les Palestiniens de retourner à la table des négociations «sans un arrêt de la construction des colonies, en particulier à Jérusalem».
M. Arafat a également conditionné son accord à la reprise des discussions sécuritaires à la présence de responsables américains à chaque rencontre bilatérale. Des officiels de la CIA américaine ont ainsi rencontré mercredi des responsables palestiniens et ils devraient être présents à l’entretien du chef du service israélien de sécurité intérieure (Shin Beth), l’amiral Ami Ayalon, avec ses homologues palestiniens, prévu jeudi.
Israël a réclamé de son côté «un certain temps» pour juger si la promesse de M. Arafat de reprendre la coopération était suivie d’effets concrets.
Selon des responsables du département d’Etat, le principal objectif de M. Ross est surtout d’essayer d’aider les deux parties à surmonter cette crise de confiance, plutôt qu’à présenter des propositions spécifiques pour résoudre la crise.
Washington a cherché ces dernières semaines à inciter Israël à prendre des «mesures de confiance» en direction des Palestiniens par un gel de la colonisation et par une accélération des retraits israéliens des zones rurales de Cisjordanie.
Mais le porte-parole du gouvernement israélien Moshé Fogel a réaffirmé mercredi que ces redéploiements militaires n’étaient pas négociables, Israël entendant être seul à en déterminer l’ampleur.
Les Palestiniens ont fait en direction d’Israël un pas qui a été jugé insuffisant par celui-ci à relancer le processus de paix. L’Autorité présidée par Yasser Arafat a accepté de rétablir la coopération sur le plan de la sécurité, suspendue depuis deux mois, à la faveur d’une rencontre tenue mari à Erez, dans la bande de Gaza, entre M. Arafat et le chef de...