Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Ross attendu ce soir ou demain dans la région Proche-Orient : la diplomatie de nouveau à l'ordre du jour (photo)

Après un passage à vide qui a suivi la relance de la colonisation israélienne, la diplomatie est de nouveau à l’ordre du jour pour tenter de ranimer le processus de paix au Proche-Orient, et cela malgré le scepticisme affiché par les Palestiniens à cet égard .
La journée d’aujourd’hui sera donc marquée par la rencontre prévue entre le chef de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat — qui s’est entretenu hier au Caire avec le Raïs égyptien — et le président israélien Eizer Weizman.
Ces entrevues, en fait, ne font que préparer la nouvelle mission du médiateur américain Dennis Ross attendu ce soir (ou au plus tard demain matin) dans la région.
Pour couronner le tout, l’Egypte fait miroiter l’idée d’un sommet régional qui réunirait Arafat, Netanyahu, Moubarak et Hussein de Jordanie. Ni Moubarak ni Arafat, qui est rentré ensuite à Gaza, n’y ont fait allusion après leurs entretiens hier, mais le premier ministre jordanien l’a mise en avant lors d’une visite à Doha.
«Nous nous réjouissons de l’initiative du président Hosni Moubarak de convoquer un sommet à quatre pour remettre le processus de paix sur les rails et nous avons hâte d’y participer. Nous croyons à l’importance d’un tel sommet à ce stade crucial», a-t-il dit.
Dans l’esprit du président égyptien, ce sommet quadripartite n’est possible que si le chef du Likoud renonce à sa décision de construire des milliers de nouveaux logements juifs dans la partie arabe de Jérusalem, dont le statut définitif doit — en principe — faire l’objet de négociations avec l’Autorité autonome palestinienne.
A ce sujet, le chef de la diplomatie du Caire, Amr Moussa, a rappelé, après la rencontre Moubarak-Arafat, que le règlement de cette question était la seule façon de «sauver» le processus de paix.
Etats-Unis, monde arabe et Europe, dont l’émissaire Miguel Angel Moratinos se trouve aussi au Caire, doivent, selon lui, conjuguer tous leurs moyens diplomatiques et politiques afin de «résister aux efforts de certains milieux extrémistes, notamment en Israël, pour fermer toutes les portes».
Arafat, qui dit ne pas croire que Dennis Ross sera porteur de nouvelles idées, a adopté la même position et son porte-parole, Marouane Kanafani, a annoncé que l’émissaire américain s’entendrait marteler qu’«il faut discuter colonisation si on veut remettre le processus de paix sur les rails». «C’est la clé du processus», a-t-il souligné.
Netanyahu est resté jusqu’à présent inébranlable dans sa détermination à poursuivre la colonisation juive dans les territoires occupés en 1967, et notamment dans la partie arabe de Jérusalem, qu’il affirme annexée pour toujours et où il refuse de renoncer à construire de nouveaux quartiers juifs.

Espérances européennes

Cette intransigeance ne semble point décourager les Européens. Ainsi, l’émissaire de l’Union européenne au Proche-Orient, M. Miguel Angel Moratinos, a exprimé hier l’espoir que la rencontre Arafat-Weizman aboutira à «une ouverture» pour relancer le processus de paix.
«J’espère que la rencontre entre le président Weizman et M. Arafat aboutira à certaines ouvertures de façon à ce que les deux parties puissent accepter quelques nouvelles propositions», a dit M. Moratinos à l’issue d’un entretien avec le chef de la diplomatie égyptienne Amr Moussa.
L’émissaire européen a affirmé ne pas être porteur «de nouvelles idées», ajoutant que l’Union européenne avait déjà «échangé des idées et des propositions avec les Palestiniens et les Israéliens» avant et après la conférence euro-méditerranéenne qui a eu lieu à Malte mi-avril.
«Nous avons élaboré quelques points et maintenant nous attendons l’arrivée de l’envoyé américain Dennis Ross», a-t-il dit. M. Ross est attendu dans la région après la rencontre entre MM. Arafat et Weizman.
M. Moratinos, qui avait rencontré dans la matinée le secrétaire général de la Ligue arabe Esmat Abdel Méguid, a estimé que les Etats-Unis «ne soutenaient pas» la colonisation israélienne, dont les Palestiniens réclament l’arrêt, en particulier à Jérusalem-Est, pour reprendre les négociations avec Israël.
Interrogé sur ce qu’obtiendrait le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu en cas de reprise des négociations, M. Moratinos a affirmé qu’il «obtiendra deux importantes choses car les Palestiniens travaillent très dur sur les questions de sécurité et ils accepteront probablement l’initiative de M. Netanyahu d’accélérer les pourparlers sur le statut final» des territoires palestiniens.
M. Moussa a affirmé pour sa part qu’il n’y avait pas pour le moment une initiative concrète pour débloquer le processus de paix «mais plein d’idées qui traitent de questions comme la colonisation, la violence et autres».
«La clef de l’affaire, c’est qu’il y ait une approche équilibrée qui ne favorise pas une partie et ne tente pas de l’aider à préserver un certain aspect de sa politique», a ajouté M. Moussa dans une allusion à la colonisation.
«J’espère qu’il y aura un déblocage mais je n’ai rien de concret pour soutenir mes espoirs», a-t-il dit.
A la question de savoir si M. Arafat accepterait une accélération des négociations sur le statut final, M. Moussa a estimé que «tout dépend de ce qu’on lui proposera. Mais hier, il a affirmé que (l’arrêt) de la politique de colonisation constituait le point de départ de ses démarches».
Après un passage à vide qui a suivi la relance de la colonisation israélienne, la diplomatie est de nouveau à l’ordre du jour pour tenter de ranimer le processus de paix au Proche-Orient, et cela malgré le scepticisme affiché par les Palestiniens à cet égard .La journée d’aujourd’hui sera donc marquée par la rencontre prévue entre le chef de l’Autorité palestinienne...