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Actualités - CHRONOLOGIE

Les travailleurs fêtent le 1er mai dans la division Zoghbi : en cas d'impasse avec le gouvernement, nous aurons recours à la grève et aux manifestations

Pour la première fois depuis 27 ans, les syndicats fêtent aujourd’hui le 1er mai dans la division. Deux réceptions pour deux branches syndicales: celle qui est reconnue par l’Etat recevra au Bristol et celle jouissant d’une légitimité internationale recevra (en principe) à l’hôtel Beaurivage.
Le président de la Confédération générale des travailleurs au Liban (CGTL), M. Ghanim Zoghbi, et les membres du Conseil exécutif élus le 24 avril, poursuivent leur tournée auprès des responsables. Hier, ils ont été reçus par le ministre du Travail, M. Assaad Hardane, à qui ils ont exposé leur programme revendicatif.
A l’issue de la réunion qui a duré une heure, M. Zoghbi a indiqué aux journalistes qui l’interrogeaient que «le gouvernement s’est déclaré disposé à engager un dialogue sérieux pour donner satisfaction aux revendications de la CGTL». Il a cependant agité la menace de la grève et des manifestations «au cas où la discussion aboutirait à une impasse».
«Nous avons informé le ministre que les portes de la CGTL sont ouvertes à tous les syndicalistes et que la centrale est unifiée, a-t-il dit. Nous avons ensuite évoqué les principales revendications, notamment la nécessité d’élaborer au plus vite une nouvelle structure syndicale. Le ministère s’est déclaré disposé à entamer un dialogue à ce sujet. Nous avons aussi abordé la question de la mise en place du Conseil économique et social qui regroupe des représentants de toutes les catégories de travailleurs et des patrons. Cette instance compte 65 membres, dont 10 délégués de la CGTL. Nous sommes convenus de soumettre au ministre, à l’issue de la prochaine réunion du Conseil exécutif, les noms de nos représentants».
M. Zoghbi a ajouté que l’entretien avec M. Hardane a aussi porté sur la formation du Conseil d’administration de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). «Il y a une commission chargée d’amender la loi régissant le fonctionnement de la CNSS vieille de plus de 50 ans, a-t-il dit. Depuis cette date, cette loi a été amendée en France à cinq reprises, alors qu’au Liban elle n’a pas été touchée. Si l’amendement risque de prendre du temps, la CGTL est disposée à nommer ses représentants au Conseil d’administration en attendant que cette question soit tranchée».

Les salaires

Concernant la hausse des salaires, M. Zoghbi a déclaré que la centrale syndicale allait former une nouvelle commission de l’indice des prix avant de se prononcer à ce sujet. Il a en outre déclaré que la délégation a demandé au ministre d’intervenir auprès du gouvernement afin qu’il débloque un crédit pour permettre à la CGTL de construire un nouveau siège, d’autant plus que le contrat de location du siège actuel (à Badaro) touche à sa fin.
«Tant que le dialogue se poursuivra, il y a un espoir pour obtenir satisfaction, a-t-il dit. Mais si nous aboutissons à une impasse, nous utiliserons tous les moyens de pressions démocratiques pour réaliser nos revendications. Nous aurons recours aux grèves et aux manifestations et notre passé prouve que nous n’hésiterons pas à en arriver là».
M. Zoghbi a qualifié les opposants regroupés autour de M. Elias Abou Rizk de «minorité sous la coupe d’une mouvance politique bien déterminée. Certaines fédérations ont d’ailleurs déjà rallié les rangs de la CGTL».
Signalons d’autre part que le bureau ouvrier du mouvement Amal organise à l’occasion du 1er mai un meeting oratoire auquel a été convié M. Ghanim Zoghbi.
Pour la première fois depuis 27 ans, les syndicats fêtent aujourd’hui le 1er mai dans la division. Deux réceptions pour deux branches syndicales: celle qui est reconnue par l’Etat recevra au Bristol et celle jouissant d’une légitimité internationale recevra (en principe) à l’hôtel Beaurivage.Le président de la Confédération générale des travailleurs au Liban (CGTL),...