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Actualités - CHRONOLOGIE

L'Iran refuse toute négociation avec l'UE

L’IRAN REFUSE TOUTE
NEGOCIATION AVEC L’UE

L’Iran ne veut plus dialoguer avec l’Union européenne et a choisi de claquer la porte à toute négociation, qu’il s’agisse des droits de l’homme, de l’écrivain Salman Rushdie, des armements conventionnels, nucléaires ou chimiques et du terrorisme. Dans une prise de position musclée, la République islamique a fait savoir en outre qu’elle «ne souhaitait pas pour l’instant» revoir chez elle les ambassadeurs allemand et danois.
Réunis à Luxembourg mardi, les ministres des Affaires étrangères des Quinze avaient décidé l’arrêt de leur «dialogue critique» avec Téhéran et annoncé le gel de toute visite ministérielle.
Ils s’étaient toutefois abstenus de prendre des sanctions économiques et avaient annoncé le retour de leurs ambassadeurs à Téhéran, rappelés après le verdict de la justice allemande qui avait incriminé le 10 avril l’Iran dans une affaire d’assassinats politiques à Berlin.
L’Iran a répondu mercredi en rejetant la poursuite du «dialogue critique» engagé avec l’UE, affirmant qu’il n’avait pas permis d’améliorer les relations irano-européennes.
Les relations avec l’Allemagne se sont sérieusement dégradées après le verdict du tribunal de Berlin incriminant «le plus haut sommet de l’Etat iranien» dans un quadruple assassinat d’opposants kurdes dans le restaurant berlinois «Le Mykonos» en 1992.
Le président iranien Ali Akbar Hachémi-Rafsandjani a qualifié de «puérile et têtue» la décision de l’UE et affirmé que l’Iran «avait déjà interrompu le dialogue critique depuis un temps».
«Ils ont créé un climat de chantage et de propagande contre l’Iran et joué comme des enfants têtus», a-t-il ajouté.
«Après tout ce chantage», les pays de l’UE «ont eu honte et fait marche arrière, ce qui montre la vraie puissance de l’Iran», a dit M. Rafsandjani, évoquant l’annonce du retour à Téhéran des ambassadeurs européens.
Téhéran a affirmé en outre que toute mesure de l’UE à son encontre se verrait apporter une réponse «appropriée et réciproque».
Le guide de la République islamique Ali Khamenei a révélé pour sa part qu’il avait donné des instructions pour que l’ambassadeur allemand à Téhéran, Horst Baechmann, «ne revienne pas avant un certain temps». «Il ne faut pas laisser rentrer l’ambassadeur d’Allemagne à Téhéran», a-t-il ajouté.
De son côté, le chef de la diplomatie iranienne Ali Akbar Vélayati a déclaré que son pays «n’accueille pas favorablement le retour de certains ambassadeurs» européens, citant l’Allemagne et le Danemark.
«Nous ne serons pas peinés si l’ambassadeur allemand ne revient pas, nous serions même enchantés», a-t-il souligné.
L’Iran a aussi fait savoir qu’il n’était «pas pressé» de renvoyer en Europe ses ambassadeurs auprès des Quinze, actuellement à Téhéran pour consultations.
Le Danemark occupe une position en pointe dans l’opposition à l’Iran au sein de l’UE.
l Pour la troisième année consécutive, l’Iran, Cuba, l’Irak, la Libye, la Corée du nord, le Soudan et la Syrie sont sur la liste des pays soutenant le terrorisme du département d’Etat, a indiqué un responsable américain.
La liste est restée inchangée depuis que le Soudan y a été ajouté en 1993. Aux termes de la loi américaine, les Etats considérés par le département d’Etat comme apportant une aide au terrorisme ou le tolérant ne peuvent notamment pas recevoir d’aide au développement ou d’assistance militaire américaine.
L’IRAN REFUSE TOUTENEGOCIATION AVEC L’UEL’Iran ne veut plus dialoguer avec l’Union européenne et a choisi de claquer la porte à toute négociation, qu’il s’agisse des droits de l’homme, de l’écrivain Salman Rushdie, des armements conventionnels, nucléaires ou chimiques et du terrorisme. Dans une prise de position musclée, la République islamique a fait savoir en...