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Actualités - CHRONOLOGIE

Le nonce apostolique l'a annoncé à l'issue d'un entretien avec Hraoui La république tout entière acueillera le pape à l'AIB (photo)

Près de dix jours avant la visite historique du pape Jean-Paul II au Liban, les 10 et 11 mai prochain, une modification fondamentale a été apportée hier au programme de la visite pontificale: l’accueil officiel réservé au Saint-Père aura lieu non plus au palais présidentiel de Baabda, comme prévu initialement, mais à l’aéroport de Khaldé. Le président Elias Hraoui, le chef du Législatif Nabih Berry, le premier ministre Rafic Hariri, ainsi que tous les hauts responsables et personnalités de la République, seront présents à l’AIB pour accueillir le chef de l’Eglise catholique à sa descente d’avion.
Ce changement de programme a été annoncé par le nonce apostolique, Mgr Pablo Puente, à l’issue d’une entrevue hier avec le président Hraoui au palais de Baabda. Les nouvelles indications apportées par Mgr Puente ont mis un terme aux interprétations les plus diverses et aux multiples interrogations des Libanais concernant les circonstances de l’accueil prévu pour le pape.
Conformément au projet initial, seuls le patriarche maronite, le nonce apostolique et un nombre restreint de dignitaires religieux devaient recevoir le Saint-Père à l’AIB. L’accueil officiel ne devait se faire qu’au palais de Baabda, en présence du président Hraoui, du chef du Législatif et du premier ministre. Une large frange de l’opinion publique ne comprenait pas pour quelles raisons l’arrivée du souverain pontife à l’aéroport de Khaldé devait se faire d’une manière aussi effacée. En l’absence d’explications convaincantes, une telle discrétion avait même suscité certaines supputations, provoquant une sourde «grogne» parmi nombre de Libanais du fait que l’accueil prévu n’était nullement compatible avec l’aura d’une personnalité aussi prestigieuse que le pape.
Quelle est la cause de cette brusque modification du programme, à une dizaine de jours de cette visite historique tant attendue par les Libanais? Interrogé à ce sujet par «L’Orient-Le Jour», le nonce apostolique devait souligner que c’est à la demande des dirigeants libanais «et d’autres autorités» que ce changement a été décidé. «La formule initiale avait été adoptée à la demande de Sa Sainteté, précise Mgr Puente. Il s’agissait d’épargner au Saint-Père la fatigue d’un accueil officiel à l’aéroport, avec tout ce que cela comporte comme cérémonial officiel et public».
Force est de constater, cependant, que dans les autres pays, le souverain pontife est bel et bien accueilli par les hauts dirigeants à sa descente d’avion. Le nonce apostolique souligne à ce sujet qu’il existe un précédent d’accueil «discret». Ce fut le cas, précise-t-il, du voyage en Belgique où aucun responsable officiel n’attendait le Saint-Père à l’aéroport. «Mais ici, le président de la République, certains responsables du gouvernement ainsi que d’autres autorités ont insisté pour que l’accueil officiel se fasse à l’aéroport, a déclaré Mgr Puente. Le Saint-Siège s’est aperçu qu’il y avait certaines susceptibilités propres au Liban dont il fallait tenir compte. C’est ce qui a motivé le changement dans le programme officiel».
A son arrivée, à 12 heures 15, Jean-Paul II sera donc accueilli par tous les hauts personnages de la République. Après avoir passé en revue la Garde d’honneur, le chef de l’Etat et le souverain pontife prendront place dans la tribune officielle et la fanfare militaire jouera l’hymne du Vatican et l’hymne national libanais. Des discours de circonstance seront prononcés par le président Hraoui et le chef de l’Eglise catholique.
Le Saint-Père saluera ensuite les personnalités présentes. Il se rendra au palais de Baabda à bord de son véhicule de verre (la «Papamobile»), ce qui lui permettra de donner sa bénédiction à la foule rassemblée le long de la route. Au palais présidentiel, le souverain pontife tiendra de courtes réunions avec le président Hraoui, MM. Berry et Hariri, ainsi qu’avec les chefs des communautés mahométanes.
A la lumière de cette modification apportée aux circonstances de l’accueil officiel, le nonce apostolique a tenu à préciser hier, à sa sortie du palais de Baabda, que c’est toujours en sa qualité de chef de l’Eglise catholique, et non pas en sa qualité de chef de l’Etat du Vatican, que le Saint-Père effectue sa visite au Liban. «Le pape est toujours accueilli en sa qualité de chef de l’Eglise catholique et non pas de chef de l’Etat du Vatican. Par conséquent que l’accueil officiel ait lieu à Baabda comme c’était prévu initialement, ou à l’aéroport, cela ne change rien au fait que le Saint-Père vient au Liban en sa qualité de chef de l’Eglise catholique afin de rencontrer toutes les parties et de transmettre un message de paix et de réconciliation».
Notons dans ce cadre que le président de la République adressera des invitations à tous les officiels, aux anciens présidents de la Chambre, aux anciens premiers ministres, aux anciens ministres et députés, ainsi qu’aux chefs spirituels chrétiens et mahométans afin qu’ils participent à l’accueil grandiose qui sera réservé au souverain pontife à l’aéroport de Khaldé.
Près de dix jours avant la visite historique du pape Jean-Paul II au Liban, les 10 et 11 mai prochain, une modification fondamentale a été apportée hier au programme de la visite pontificale: l’accueil officiel réservé au Saint-Père aura lieu non plus au palais présidentiel de Baabda, comme prévu initialement, mais à l’aéroport de Khaldé. Le président Elias Hraoui, le...