Il a clôturé sa tournée au Brésil Gemayel insiste sur le rôle des emigrés dans le sauvetage du Liban

Le président Amine Gemayel a clôturé hier une visite d’une semaine au Brésil où il a eu une série d’entretiens avec les responsables du pays et les membres de la colonie libanaise.
Avant que l’ancien chef de l’Etat et son épouse ne quittent Sao Paulo pour Rio de Janeiro, avant de regagner Paris, le club «Monte Libano» a offert en leur honneur un dîner auquels de nombreuses personnalités politiques brésiliennes ont été conviées en même temps que plusieurs Libanais installés dans cet Etat.
A cette occasion, le président du club, M. Flavio Zarzour, le président du Rassemblement des clubs brésiliens, M. Elie Nasrallah, et le député Ricardo Azar, président du Bloc des parlementaires originaires du liban, ont tous salué, dans leurs allocutions respectives, les efforts fournis par M. Gemayel «aussi bien durant son mandat présidentiel qu’aujourd’hui pour sauver le Liban et instaurer la paix dans le pays». Ils ont également souligné leur appui au Liban, affirmant que les «émigrés du Brésil sont mobilisés à cette fin».
Le député Azar a notamment déclaré que «les responsables au Brésil réalisent ce qui se passe sur la scène libanaise ainsi que les atteintes dont le Liban est victime», rappelant l’engagement de son pays à «défendre les droits de l’homme au Liban». «De plus, a-t-il ajouté, le Brésil considère que le retrait de toutes les armées étrangères du territoire libanais est une des principales conditions d’une paix authentique dans le pays».
A son tour, le président Gemayel a rappelé à quel point «le Liban lutte aujourd’hui pour sa survie et pour préserver sa liberté et sa démocratie». Il a mis l’accent sur le rôle que les émigrés peuvent jouer pour aider le pays à se remettre sur pied «dans cette étape critique de son histoire: toutes ses institutions sont paralysées, sa volonté est aliénée et ses leaderships sont persécutés». Il avait auparavant rappelé le rôle des émigrés après la Première Guerre mondiale «dans la consécration de l’entité libanaise et l’établissement d’un système parlementaire».
«Votre appui aux Libanais qui luttent en dépit des pressions exercées par le pouvoir — répression des manifestations, poursuites judiciaires contre des innocents — renforcera leur volonté et multipliera leur capacité de résistance», a poursuivi le président Gemayel à l’adresse des convives, avant d’indiquer que le Rassemblement national dont il fait partie et qui regroupe les courants de l’opposition anti-Taëf, «continuera de rejeter le fait accompli et poursuivra sa coopération avec toutes les parties qui croient au Liban libre et démocratique, quelle que soit leur appartenance politique ou confessionnelle, pour que le pays récupère sa souveraineté et son indépendance et que le peuple retrouve sa dignité et sa fierté».