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Actualités - CHRONOLOGIE

Deux cérémonies prévues pour le 1er mai CGTL : campagnes tous azimuts des deux parties

M. Elias Abou -Rizk sera-t-il poursuivi judiciairement? Depuis que le Conseil d’Etat a rejeté, pour incompétence, le recours présenté par le chef de la centrale syndicale, les tribunaux civils doivent s’emparer de l’affaire et leur verdict ne devrait pas se faire attendre...
Et s’il tranche en faveur de M. Ghanim Zoghbi, M. Abou- Rizk pourrait être poursuivi pour usurpation de fonction... Cette menace ne diminue pourtant pas la combativité de M. Abou- Rizk qui organise le jeudi 1er mai un meeting oratoire à l’hôtel Beaurivage, sous le thème de «la lutte pour le pain quotidien et les libertés».
De son côté, M. Ghanim Zoghbi — qui tiendra ce matin, au siège de la centrale à Badaro, la première réunion de son bureau exécutif — organisera à l’occasion du 1er mai «une réception au lieu du traditionnel meeting oratoire, car, a-t-il dit, le temps presse».
Par ailleurs, MM. Zoghbi et Béchara (chargé des relations extérieures dans cette équipe) poursuivent leur campagne en vue de convaincre les diverses instances de la légalité de leur élection. Tout en critiquant les déclarations du secrétaire général de la Fédération internationale des travailleurs arabes, M. Hassan Jammam, qui continue de reconnaître l’élection de l’équipe de M. Abou -Rizk, M. Béchara a adressé hier un message au patriarche maronite, Mgr Sfeir, en réponse à son homélie de dimanche. M. Béchara proteste notamment contre les propos du patriarche au sujet d’une intervention du ministère du Travail dans les élections syndicales et dénonce ce qu’il appelle «les manœuvres autocratiques de l’ancienne direction et son refus d’accepter l’adhésion de certaines fédérations, marginalisant ainsi de nombreux travailleurs». M. Béchara s’est déclaré «désolé du parti pris du patriarcat maronite» dans cette affaire.

«Un asile pour les
opposants»

M. Zoghbi, de son côté, dans une interview à une radio, s’est défendu, une nouvelle fois, d’être le candidat du pouvoir, tout en précisant toutefois que ses revendications ne seront que sociales et qu’il ne compte pas politiser la CGTL comme l’a fait son prédécesseur, qui, a-t-il affirmé, «a transformé le siège de la centrale en asile pour tous les opposants à la politique du gouvernement».
Pourtant, en dépit de cette campagne, M. Abou - Rizk continue à recevoir des messages d’appui. Hier, c’était au tour de M. Elie Mahfoud, chef du Mouvement du changement (aouniste), de publier un violent communiqué contre les ingérences de l’Etat dans les affaires syndicales. M. Mahfoud y a aussi réaffirmé son appui à M. Abou- Rizk. Enfin, ce dernier a annoncé que le congrès annuel de la CGTL s’ouvrira le mardi 6 mai, comme prévu. Ainsi, en dépit de ce qui s’est passé le 24 avril dernier, rien n’a changé en ce qui concerne le calendrier d’activités préétabli. M. Abou- Rizk donnera aujourd’hui une conférence de presse au syndicat des rédacteurs.
M. Elias Abou -Rizk sera-t-il poursuivi judiciairement? Depuis que le Conseil d’Etat a rejeté, pour incompétence, le recours présenté par le chef de la centrale syndicale, les tribunaux civils doivent s’emparer de l’affaire et leur verdict ne devrait pas se faire attendre...Et s’il tranche en faveur de M. Ghanim Zoghbi, M. Abou- Rizk pourrait être poursuivi pour usurpation...