Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Netanyahu écarte l'idée d'un cabinet d'union nationale

Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a écarté hier la constitution d’un gouvernement d’union nationale avec l’opposition travailliste, vu son attitude dans le scandale politico-judiciaire du «Bibigate» qui l’a éclaboussé.
«Je ne vois pas de possibilité de constitution d’un tel gouvernement», a déclaré M. Netanyahu à la seconde chaîne de télévision israélienne.
Il a accusé l’opposition travailliste de «jouer sur les deux tableaux» en se servant du scandale pour tenter de le renverser tout en laissant ouverte la possibilité d’un gouvernement d’union nationale.
Le chef du parti travailliste Shimon Pérès, qui a lancé cette idée il y a quelques semaines, a déclaré de son côté que «ce n’est certes pas le moment, mais ce n’est pas à écarter à priori».
Par ailleurs, M. Netanyahu a exclu des élections anticipées. «Je n’ai pas l’intention d’organiser un tel scrutin. J’ai commis des erreurs et elles seront corrigées, mais pas de délit», a-t-il déclaré dimanche à la radio israélienne.
La police avait recommandé des poursuites judiciaires contre M. Netanyahu pour son rôle présumé dans la nomination controversée en janvier d’un conseiller juridique du gouvernement, mais le bureau du procureur les a écartées, «faute de preuves».
Cependant l’image du premier ministre israélien semble avoir été affectée par le scandale.
En effet, Netanyahu serait battu tant par le chef de l’opposition travailliste Shimon Pérès que par le successeur pressenti de celui-ci Ehud Barak si des élections au suffrage universel se tenaient actuellement, selon un sondage d’opinion publié dimanche dernier.
M. Pérès obtiendrait 42%des suffrages contre 33% à M. Netanyahu, et M. Barak s’imposerait avec 41% des voix contre 33% au premier ministre.
Depuis les dernières élections de mai 1996, le chef du gouvernement israélien est élu au suffrage direct lors d’un scrutin qui se déroule en parallèle des législatives.
Le sondage a été réalisé en mars par l’Institut Jaffé d’études stratégiques de Tel-Aviv sur un échantillon de 1.216 personnes représentatif de l’ensemble de la population israélienne adulte qui ne prend pas en compte la population des quelque 150.000 colons juifs de Cisjordanie et Gaza.
L’Institut Jaffé n’a pas donné la part des sans réponses et des hésitants.
Offensive de charme
Par ailleurs, le premier ministre s’est attelé ces derniers jours à redorer cette image ternie par le «scandale Bar-on» notamment auprès des médias.
C’est ainsi qu’il a mis ses partisans en garde dimanche contre toute violence à l’encontre des journalistes, deux jours après avoir été accusé de «créer un climat de lynchage» autour de la presse.
«Ceci est un avertissement: qu’aucun individu n’ose commettre un acte de violence contre un journaliste ou un politicien dont les opinions seraient opposées aux siennes», a déclaré M. Netanyahu à la radio israélienne.
«En démocratie, chacun a parfaitement le droit d’exprimer des critiques, notamment contre ce qui peut apparaître comme injuste, partial ou déséquilibré», a ajouté le premier ministre.
«Chacun a le droit de critiquer un pouvoir, y compris celui des médias, mais il y a une ligne qui sépare clairement la critique de la violence, c’est celle de la loi», a-t-il ajouté.
A la suite de la décision des procureurs de ne pas engager de poursuites judiciaires contre lui, M. Netanyahu s’était livré la semaine dernière à une violente diatribe contre les journalistes.
«Certains, notamment à la première chaîne de télévision, ne sont pas prêts à accepter le résultat des élections et presque tous les soirs ils tentent de remettre en cause la légitimité du gouvernement», avait affirmé M. Netanyahu.
Les journalistes et l’opposition de gauche «sont prêts à tout faire, y compris à se livrer à des violations des droits de l’homme, pour annuler le mandat que j’ai reçu des électeurs», avait ajouté M. Netanyahu.
L’Association des journalistes israéliens avait accusé M. Netanyahu de créer «une atmosphère de lynchage» contre les médias et fait état d’un «danger réel que le prochain attentat vise des journalistes».
Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a écarté hier la constitution d’un gouvernement d’union nationale avec l’opposition travailliste, vu son attitude dans le scandale politico-judiciaire du «Bibigate» qui l’a éclaboussé.«Je ne vois pas de possibilité de constitution d’un tel gouvernement», a déclaré M. Netanyahu à la seconde chaîne de télévision...