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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Prorogation du mandat du parlement Tollé de l'opposition contre la décision du gouvernement "Une atteinte aux droits du peuple", affirme Nassib Lahoud

La dernière décision du gouvernement de proroger le mandat des députés de huit mois supplémentaires a suscité un tollé dans les milieux de l’opposition. De Londres où il se trouve actuellement en visite officielle, le député Nassib Lahoud a ainsi affirmé hier que la prorogation du mandat des députés est «une atteinte à l’un des droits essentiels du peuple».
Il a déclaré à ce sujet: «Le Conseil des ministres ne s’est pas limité dans sa dernière réunion à porter le coup de grâce aux élections municipales. Il a confirmé de surcroît son insistance à saborder les fondements du système politique et démocratique au Liban au mépris des institutions qui constituent l’Etat libanais, en l’occurrence, l’Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel», a-t-il dit.
Affirmant d’autre part que cette mesure «nuit considérablement au prestige, à la crédibilité et à la légitimité de l’Assemblée», M. Lahoud a conclu: «Source de tous les pouvoirs au Liban, le peuple libanais a délivré aux députés un mandat pour le représenter jusqu’au mois d’octobre de l’an 2.000. Aucune autorité ne peut disposer de ce mandat et violer le droit» du peuple.

Le PNL: Une
récompense?

Le Parti national libéral a violemment critiqué la décision du gouvernement de prolonger de huit mois supplémentaires le mandat des députés «comme s’il cherchait à acculer le Conseil constitutionnel jusqu’à son abolition définitive».
A l’issue d’une réunion extraordinaire tenue mercredi soir sous la présidence de M. Dory Chamoun, le PNL a publié un communiqué dans lequel il se demande: «Comment peut-on concilier la prolongation du mandat de l’Assemblée actuelle avec le droit du peuple à lui demander des comptes? Cette prorogation vise-t-elle donc à récompenser un Parlement qui porte atteinte à la volonté populaire? Ou est-ce là encore un satisfecit accordé au Parlement pour avoir contribué à saborder les élections municipales?», ajoute le communiqué. Déplorant la «légèreté» avec laquelle la question des municipales a été traitée, le PNL a estimé que les gouvernants ont ainsi réagi «par crainte de voir les conseils municipaux pris en charge par une opposition qui revendiquerait les fonds consacrés à ces municipalités et dépensés à d’autres fins».
Le communiqué invite «le peuple à demander des comptes aux dirigeants sur toutes les exactions commises à son égard, (...) et à demeurer vigilant face au complot visant à défigurer le Liban».
S’en prenant d’autre part aux ingérences du pouvoir dans les élections de la Confédération générale des travailleurs, le PNL a affirmé qu’un tel comportement «porte atteinte à la démocratie et aux dernières manifestations de vie politique» dans le pays.
Selon le communiqué, «la succession de ces événements révèle au grand jour le complot visant à mettre la main sur toutes les organisations de la société civile en recourant à une interprétation discrétionnaire de la loi».
Abondant dans le même sens, le Congrès national libanais (aouniste) a estimé que la prorogation du mandat des députés est «une violation de la règle élémentaire de la séparation entre les pouvoirs, l’Exécutif n’ayant pas tenu compte des décisions du pouvoir judiciaire».
La dernière décision du gouvernement de proroger le mandat des députés de huit mois supplémentaires a suscité un tollé dans les milieux de l’opposition. De Londres où il se trouve actuellement en visite officielle, le député Nassib Lahoud a ainsi affirmé hier que la prorogation du mandat des députés est «une atteinte à l’un des droits essentiels du peuple».Il a...