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Actualités - CHRONOLOGIE

Un faucon poussé dans les cordes par le scandale

JERUSALEM, 18 Avril (AFP).— Le premier ministre Benjamin Netanyahu, qui est mis en cause dans un scandale politique sans précédent en Israël, est un «faucon» attaché à l’idéologie du Grand Israël englobant les territoires palestiniens. Avec ses habituelles manières carrées, il a promis de mener le combat pour rester au pouvoir, malgré les accusations de la police qui a demandé à la justice de l’inculper pour fraude et abus de confiance.
«Nous continuerons à diriger ce gouvernement jusqu’en l’an 2000 et même au-delà», a martelé M. Netanyahu, sûr de lui, devant des militants de son parti qui l’acclamaient aux cris de «Bibi, roi d’Israël».
Le chef du parti Likoud, âgé de 47 ans, est le premier chef de gouvernement israélien à être mis publiquement en accusation. Mais il est aussi le premier à avoir été élu au suffrage universel direct, ce qui lui donne une légitimité incontestable sur laquelle il s’appuie.
En principe, le ministère public doit se prononcer avant lundi soir, début de la semaine de congés de la Pâque juive, sur une inculpation ou un non-lieu.
Quel que soit son avenir, le dirigeant de la droite israélienne restera comme celui qui a consciencieusement saboté le processus de paix lancé par ses prédécesseurs travaillistes avec l’OLP et le monde arabe en 1993.
Au début de la campagne électorale qui l’a amené à la victoire le 29 mai 1996, M. Netanyahu avait promis de ne pas respecter les accords d’Oslo sur l’autonomie palestinienne et de ne jamais rencontrer le président Yasser Arafat. Il a peu à peu évolué, pour gagner des voix centristes, en acceptant de respecter les accords signés et de rencontrer M. Arafat.
M. Netanyahu s’est fait élire avec le slogan de la «paix dans la sécurité» qui a suscité l’adhésion populaire dans un pays alors sous le choc d’une série d’attentats meurtriers à la bombe perpétéré par des islamistes. Il a su réunir autour de lui les «exclus» de la société israélienne dominée par l’élite travailliste. Mais aujourd’hui, ses détracteurs l’accusent d’avoir ruiné la paix sans apporter la sécurité.
Il s’est forgé une image de spécialiste de la lutte antiterroriste, depuis que son frère aîné, Jonathan, s’est fait tuer en 1976 à la tête d’un commando israélien qui a pris le contrôle d’un avion d’Air France détourné par des Palestiniens sur Entebbe en Ouganda.
«Bibi», comme ses partisans l’appellent, est le fils de Bentzion Netanyahu, un professeur d’histoire qui n’a pas pu travailler dans les universités israéliennes en raison de ses vues jugées trop à droite et qui s’est exilé aux Etats-Unis.
Benjamin Netanyahu, qui maîtrise parfaitement l’anglais et les techniques audiovisuelles, au point de confondre parfois communication et politique, a entamé une carrière diplomatique en 1982, à Washington, puis aux Nations Unies à New York.
Son habileté à défendre la cause d’Israël à l’étranger l’a grandement aidé à devenir député du Likoud en 1988. Après moins de six années dans le parti, il a facilement succédé à la tête du Likoud, en 1992, à M. Yitzhak Shamir qui venait de perdre les élections face au dirigeant travailliste Yitzhak Rabin.
Ses frasques conjugales et ses manières modernes ne l’ont pas empêché de rallier derrière lui l’électorat ultra-orthodoxe qui lui a apporté un soutien massif lors de son élection et, depuis lors, au Parlement.
Même après avoir dressé contre lui les Palestiniens et l’ensemble du monde arabe, et s’être attiré la réprobation de la communauté internationale pour avoir bloqué le processus de paix, M. Netanyahu a suivi sans faillir sa ligne intransigeante.
Encore jeudi, avec sa position menacée par le scandale, M. Netanyahu a réaffirmé qu’il ne cesserait pas de construire la colonie juive dont la mise en chantier, le 18 mars à Jérusalem-Est, a plongé le processus de paix dans la crise.
«Nous luttons pour conserver Jérusalem», a lancé M. Netanyahu à la foule.
JERUSALEM, 18 Avril (AFP).— Le premier ministre Benjamin Netanyahu, qui est mis en cause dans un scandale politique sans précédent en Israël, est un «faucon» attaché à l’idéologie du Grand Israël englobant les territoires palestiniens. Avec ses habituelles manières carrées, il a promis de mener le combat pour rester au pouvoir, malgré les accusations de la police qui a...