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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Hardane à Baabda pour la deuxième fois en mois de 24 h Joueidy accuse la centrale syndicale d'avoir tenté de saboter les élections de dimanche

Le président de la République, M. Elias Hraoui, a reçu hier pour la deuxième fois en moins de 24 heures le ministre du Travail, M. Assaad Hardane, avec qui il a évoqué la situation syndicale après les élections controversées dimanche à Saïda du nouveau conseil exécutif de la Fédération des syndicats du Liban-Sud.
M. Hardane a affirmé lors d’une conférence de presse dans son bureau hier que le ministère du Travail «adopte une position de neutralité dans les élections syndicales et se trouve à égale distance de tous les syndicats».
Le ministre a assuré que «le Liban demeurera le pays des libertés et de la démocratie» et a souligné qu’il est nécessaire que «les politiciens n’interfèrent plus dans les affaires syndicales». Selon lui, ce qui s’est passé dimanche à Saïda s’inscrit dans le cadre des «rivalités entre des syndicalistes».
Par ailleurs, M. Walid Joueidy, élu à la tête de la Fédération du Liban-Sud alors que plusieurs syndicalistes étaient détenus par les forces de l’ordre, a accusé hier les partisans de la direction de la confédération générale des travailleurs au Liban (CGTL) d’avoir provoqué des incidents dimanche pour «tenter de saboter les élections».

Lors d’une conférence de presse au siège de la Fédération, M. Joueidy, entouré d’un grand nombre de ses partisans, a relaté sa version des faits. «Nous avons été surpris dimanche par la présence dans les locaux de la fédération de groupes non affiliés aux syndicats, a-t-il dit. Leur but était de saboter les élections et ces personnes ont tenté d’empêcher le délégué du ministère du Travail d’accomplir sa tâche et effectivement, le processus électoral a été retardé de deux heures et a même failli être compromis. Le délégué a alors demandé le renforcement des effectifs des forces de l’ordre à l’intérieur et autour du siège pour permettre le déroulement des élections».

Et M. Joueidy d’ajouter: «Après que le quorum eut été atteint M. Oussama Saad (le frère du député Moustapha Saad) est arrivé avec des gardes du corps. Ils sont tous entrés dans la salle où se déroulait le scrutin et ont tenté de briser les urnes et d’agresser les délégués du ministère. Les forces de l’ordre sont intervenus pour ramener le calme et ont procédé à des arrestations dans les deux bords». Il a précisé à cet égard que 16 de ses partisans figurent parmi les personnes arrêtées par les Forces de sécurité intérieure (FSI), alors que seulement 7 syndicalistes qui lui sont hostiles ont été détenus.

D’autre part, la Fédération des syndicats unifiés a élu hier son nouveau comité exécutif en présence de M. Elias Abou Rizk qui en fait partie. Le scrutin s’est déroulé au siège de la CGTL à Badaro. Les délégués ont choisi comme président M. Ramez Saadé. M. Fouad Kharsa a été élu vice-président, M. Moussa Féghali secrétaire général.
Après les élections, la fédération a fait paraître un communiqué condamnant ce qui s’est passé dimanche à Saïda.

Sit-in de protestation
à Saïda

Dans l’après-midi, la CGTL a organisé un sit-in dans les locaux de la Fédération du Liban-Sud pour protester contre les résultats des élections de dimanche à l’ombre d’un imposant dispositif de sécurité déployé par les FSI pour prévenir d’éventuels affrontements. Le président de la centrale syndicale, M. Elias Aou Rizk, était présent aux côtés des députés Zaher el-Khatib, Mohammed Raad et Moustapha Saad, des anciens députés Habib Sadek et Issam Naaman, de représentants du parti communiste, de la Jamaa islamiya, du Hezbollah et de l’Organisation de l’action communiste au Liban (OACL).
Dans une allocution prononcée à cette occasion, M. Abou Rizk a réaffirmé que les «élections de dimanche étaient truquées», ajoutant que la CGTL refuse de reconnaître le résultat de ce scrutin qui a abouti à l’élection d’une liste soutenue par le pouvoir. «La Fédération est un syndicat résistant qu’on ne peut ni vendre ni acheter», a déclaré le leader syndical.
Signalons enfin que M. Claude Karam, premier juge d’instruction au Liban-Sud, a émis un mandat d’arrêt contre le dénommé Mohammed Rawwas, accusé d’avoir ouvert le feu de son revolver dimanche à l’intérieur du siège de la Fédération des syndicats du Liban-Sud pendant les élections. L’enquête a permis d’établir que M. Rawwas, qui a un permis de port d’arme, est un partisan du chef du gouvernement, M. Rafic Hariri.
Le président de la République, M. Elias Hraoui, a reçu hier pour la deuxième fois en moins de 24 heures le ministre du Travail, M. Assaad Hardane, avec qui il a évoqué la situation syndicale après les élections controversées dimanche à Saïda du nouveau conseil exécutif de la Fédération des syndicats du Liban-Sud.M. Hardane a affirmé lors d’une conférence de presse...