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Actualités - CHRONOLOGIE

Quatrième jour d'affrontements à Hébron : 18 blessés

Dix-huit Palestiniens ont été blessés par des Israéliens hier à Hébron, où les affrontements se sont poursuivis pour le quatrième jour consécutif depuis le meurtre d’un Palestinien par un colon mardi.
Cible de jets de pierres et de bouteilles incendiaires, les militaires, déployés par petits groupes dans les ruelles étroites de cette ville du sud de la Cisjordanie, ont riposté par des tirs de billes de métal enrobées de caoutchouc.
Les forces de sécurité palestiniennes, qui ont reçu des renforts, sont intervenues à longueur de journée pour empêcher les manifestants d’atteindre les positions de l’armée israélienne. Les militaires étaient déployés à la limite des quartiers restés sous occupation
depuis l’accession partielle de Hébron à l’autonomie en janvier.
Des heurts sporadiques se sont néanmoins poursuivis entre des militaires et des Palestiniens embusqués sur les toits des habitations, notamment dans la rue Chaaleh, au centre de la ville.
Dix-sept Palestiniens ont été touchés par les tirs des soldats et une femme a été blessée à la tête par des pierres lancées par des colons, selon le directeur adjoint de l’hôpital public de Hébron, Abdel Rahim Namour.
Selon lui, deux des blessés ont été gardés à l’hôpital, dont Mohamed Rifaï, 15 ans, touché à la tête et au bras. «Je rentrais de la prière lorsque j’ai reçu une balle dans le bras avant d’en recevoir une deuxième dans la tête», a expliqué Mohamed, un mécanicien.
Les incidents ont commencé peu avant l’affluence des fidèles pour la prière à la Mosquée Ibrahimi (Caveau des Patriarches), restée sous contrôle israélien. Un millier de Palestiniens se sont rendus en procession à la tombe de leur compatriote tué mardi par un colon. Aux cris d’«Allah Akbar» et «Expulsons les colons», les protestataires ont eu un accrochage avec les militaires.

La nervosité des
policiers palestiniens

A la sortie de la prière, les manifestants, dont certains transportaient un cercueil symbolique, ont sillonné les rues en criant vengeance pour les Palestiniens tués. Les policiers palestiniens, qui étaient sans armes, ont utilisé leurs véhicules, qu’ils ont mis de travers dans les rues du centre-ville pour stopper les jeunes manifestants, a-t-on constaté.
«Sans notre intervention, le bilan aurait été plus lourd», a indiqué un policier, qui s’activait à repousser un groupe de jeunes badauds attroupés autour de sa position.
Un adolescent, exaspéré, lui a alors lancé: «On en a marre des soldats israéliens, on ne va pas vous supporter, vous qui êtes palestiniens».
Soumis aux pressions de leurs compatriotes, mais aussi d’Israël qui exige davantage de fermeté, les policiers palestiniens perdent parfois leur sang-froid. L’un d’eux a frappé deux journalistes palestiniens et un canadien alors qu’ils couvraient les incidents.
Le policier les a accusés d’être «des espions à la solde d’Israël» et a incité des jeunes à leur lancer des pierres. En réaction, une vingtaine de journalistes présents à Hébron ont élevé une protestation auprès du commandement de la police palestinienne.
Les manifestations anti-israéliennes sont quasi quotidiennes en Cisjordanie depuis le lancement le 18 mars de la construction d’un nouveau quartier juif dans la partie arabe annexée de Jérusalem. Mardi, trois Palestiniens ont été tués et plus de 150 blessés par des tirs israéliens.
Dix-huit Palestiniens ont été blessés par des Israéliens hier à Hébron, où les affrontements se sont poursuivis pour le quatrième jour consécutif depuis le meurtre d’un Palestinien par un colon mardi. Cible de jets de pierres et de bouteilles incendiaires, les militaires, déployés par petits groupes dans les ruelles étroites de cette ville du sud de la Cisjordanie, ont...