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Actualités - CHRONOLOGIE

Le premier ministre israélien qualifie d'erreur et le jue trop long à appliquer Le processus de paix d'Oslo, nouvelle cible de Netanyahu (photo)

Poursuivant sur sa lancée consistant à vider peu à peu le processus de paix de son contenu, et après avoir longtemps maintenu son opposition au principe «la terre contre la paix» convenu à Madrid, voilà que le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a, semble-t-il, décidé de s’attaquer aux fondements mêmes des négociations israélo-palestiniennes en affirmant sa volonté de modifier les accords d’Oslo. M. Netanyahu a ainsi déclaré hier à Rome que le processus de paix imaginé à Oslo est «une erreur» parce qu’il est beaucoup trop long et affirmé que la paix dépendait de la lutte contre le terrorisme.
S’adressant aux chefs d’entreprise italiens, en présence du président du Conseil Romano Prodi, le chef du gouvernement israélien a estimé que «c’est une erreur de suivre un long processus de paix, avec des frictions et des désaccords à chaque pas».
«Je préconiserais plutôt de télescoper les négociations entre nous et les Palestiniens, et de tenter de les achever dans un délai de six mois, voire de quelques mois supplémentaires si nécessaire, pour régler l’ensemble des problèmes», a-t-il dit à la Confindustria, siège du patronat italien, lors d’un colloque sur la coopération économique italo-israélienne.
Le processus de paix conclu par Israël et les Palestiniens en 1993 prévoit une période transitoire d’autonomie de cinq ans avant la mise en application d’un statut final négocié pour les territoires palestiniens occupés.
Benjamin Netanyahu a estimé que les Palestiniens ne respectaient pas les accords d’Oslo en ne mettant pas un terme au terrorisme. «Les Palestiniens comme nous-mêmes devons respecter nos engagements à lutter contre le terrorisme», a ajouté le chef du gouvernement israélien.
«Je pense que le renoncement à la violence, l’application mutuelle de nos obligations, l’accélération du règlement final peuvent nous conduire très rapidement à la solution du conflit israélo-palestinien», a-t-il poursuivi.
Le premier ministre israélien a affirmé que son gouvernement désirait parvenir à la paix et souligné que lui seul était en mesure de le faire: «J’affirme que ce gouvernement parviendra à un règlement final avec les Palestiniens, et seulement ce gouvernement sera capable de le faire parce que seul ce gouvernement peut s’attirer la confiance de la majorité de la population».

Toujours l’impasse

Ces propos du premier ministre israélien interviennent alors que le gouvernement américain n’a toujours pas réussi à trouver un terrain d’entente entre les protagonistes qui leur permettrait de reprendre leur dialogue, malgré une semaine de consultations à Washington.
Les deux négociateurs envoyés à Washington par le président palestinien Yasser Arafat, Saëb Erakat et Mahmoud Abbas, ont été reçus une deuxième fois hier par le coordinateur américain pour le Proche-Orient Dennis Ross. Ils devaient ensuite repartir pour Gaza pour rendre compte à M. Arafat dont ils ont reçu, ont-ils dit, «des instructions précises». Les consultations entre Washington et les deux parties se poursuivront ensuite, expliquait-on hier soir au département d’Etat.
Lundi dernier à la Maison-blanche, le premier ministre israélien s’était montré plus intransigeant que jamais, réaffirmant à Bill Clinton qu’Israël continuerait à développer les implantations juives en Cisjordanie et dans la bande de Gaza et à construire des logements juifs à Jérusalem-Est, la partie arabe de la ville sainte.
C’est le lancement il y a trois semaines d’un chantier de ce genre dans un quartier de Jérusalem-Est, à Har Homa, qui avait mis le feu aux poudres et interrompu les négociations israélo-palestiniennes.
Les Palestiniens, qui veulent faire de Jérusalem-Est la capitale de leur futur Etat, accusent Israël de vouloir «judaïser» cette partie de la ville. Ils considèrent ces initiatives unilatérales comme une violation des accords d’Oslo car elles préjugent du statut final de Jérusalem et des territoires palestiniens, qui reste à négocier.
M. Erakat a évoqué la possibilité d’une «accélération des négociations» sur le statut final des territoires palestiniens, mais en soulignant qu’Israël devra continuer «en parallèle» à appliquer les accords d’Oslo.
Le président Bill Clinton avait rejeté cette idée pur l’instant, de même qu’il a refusé de convoquer un nouveau Camp David, c’est-à-dire une réunion au finish où les Etats-Unis joueraient les intermédiaires.
Les Etats-Unis s’en tiennent aux procédures définies dans l’accord d’Oslo et ne veulent pas céder à la précipitation, explique-t-on au département d’Etat.
Poursuivant sur sa lancée consistant à vider peu à peu le processus de paix de son contenu, et après avoir longtemps maintenu son opposition au principe «la terre contre la paix» convenu à Madrid, voilà que le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a, semble-t-il, décidé de s’attaquer aux fondements mêmes des négociations israélo-palestiniennes en affirmant sa...