Au lendemain de la conférence de presse de Hraoui Nombreuses prises de position en faveur d'élections municipales

La conférence de presse tenue mercredi par le président de la République, M. Elias Hraoui, a suscité hier de nouvelles réactions toutes favorables à l’organisation d’élections municipales.
C’est ainsi que le président Sélim Hoss a affirmé partager l’avis du chef de l’Etat sur beaucoup de points. Il a toutefois fait la mise au point suivante: «Lors de sa conférence, le président Hraoui a cité des propos que j’avais tenus (durant la dernière réunion parlementaire consacrée aux élections) de manière plus ou moins déformée. En réalité, dans le discours que j’ai prononcé devant l’Assemblée, j’avais fait état de craintes manifestées à l’égard de l’équilibre national dans les différentes régions libanaises. En revanche, je n’ai pas mentionné une fraction dans une région précise. (Rappelons que M. Hraoui avait fait allusion aux chrétiens de Beyrouth). D’autre part, a ajouté M. Hoss, j’ai insisté pour que le scrutin se déroule de toute manière dans les délais prévus. J’ai voté contre le retrait du projet de loi et le report des élections», a-t-il conclu.
De son côté, au terme d’un entretien avec le mufti de la République, cheikh Mohammed Rachid Kabbani, le député Omar Karamé a souhaité que cesse la polémique autour des municipales. Il a indiqué à ce sujet que «la balle est désormais dans le camp du gouvernement. Que le Conseil des ministres se réunisse et prenne la décision adéquate», a-t-il ajouté. D’autre part, partageant l’opinion du chef de l’Etat qui a refusé que les élections soient reportées à l’été ou à l’automne, M. Karamé a estimé que celles-ci pourraient avoir lieu en juin «si les intentions sont bonnes».
Par ailleurs, le député Nassib Lahoud s’est félicité de l’insistance qu’a manifestée le président de la République pour l’organisation des municipales. Dans une déclaration à la presse, il a souligné la nécessité de sauver à tout prix le scrutin et de résorber tous les obstacles dans ce but.
Le député Issam Farès a qualifié de «courageuse» l’attitude du chef de l’Etat en défendant la Constitution et en insistant sur le déroulement des municipales. Et M. Farès d’ajouter: «La position du président de la République doit être une occasion pour le gouvernement de collaborer avec l’Assemblée nationale en vue d’élaborer une loi moderne relative aux municipales».
A l’issue d’un entretien avec le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, le ministre d’Etat pour les Affaires industrielles, M. Nadim Salem, a souhaité que les élections aient lieu au plus tôt. Il a toutefois souligné la nécessité de réviser le projet de loi actuel et d’en élaborer un autre qui donnerait satisfaction à tous. Il a en outre déclaré: «Pour la première fois depuis sept ans, les Libanais désirent tous participer au scrutin, et c’est ce que nous espérions. Quand tous les courants veulent participer à l’action de l’Etat, nous ne devons pas nous y opposer», a-t-il conclu.