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Actualités - CHRONOLOGIE

Nouveaux affrontements entre palestiniens et israéliens (photo)

Les affrontements entre manifestants palestiniens et soldats israéliens ont repris jeudi à Hébron, pour la troisième journée consécutive, tandis que le ton montait entre les deux parties et que, dans un geste purement symbolique, destiné à calmer quelque peu les esprits à la veille de la journée de vendredi — traditionnellement «chaude» —, l’Etat hébreu décidait des allégements mineurs du bouclage des territoires arabes. Du côté palestinien, la journée était marquée par un refus de toute coopération en matière de sécurité et un appel du Hamas à une escalade contre les colons et les forces de l’ordre d’Israël.
«Nous avons exprimé notre position très clairement: pas de coopération en matière de sécurité tant que les problèmes politiques ne seront pas résolus et tant que les négociations ne seront pas remises sur les rails», a déclaré M. Mohammed Dahlan, chef des services de sécurité préventive dans la bande de Gaza.
Le responsable a confirmé que le président palestinien Yasser Arafat avait rencontré mardi soir à Gaza le chef de la Sécurité intérieure israélienne (Shin Beth) M. Ami Ayalon, à la demande de Washington.
Mais selon M. Dahlan, la rencontre a été un échec retentissant. «La réunion a été tendue, et elle a détruit notre confiance», a-t-il ajouté.
Les deux hommes devaient discuter de la coopération en matière de sécurité, interrompue depuis le lancement, le 18 mars, de la construction d’un nouveau quartier juif.

Une cellule du
Hamas démantelée

De son côté, le Hamas a appelé à accroître les attaques contre les Israéliens, colons et militaires. «Le Hamas promet à son peuple de poursuivre sur la voie du martyre quels que soient les circonstances ou les sacrifices», conclut un communiqué du mouvement.
Du côté israélien, le ministre de la Défense Yitzhak Mordehaï a annoncé la découverte du corps d’un soldat enlevé et tué il y a six mois en Cisjordanie. La nouvelle de cette découverte a coïncidé avec l’annonce du démantèlement d’une cellule du Hamas, responsable du meurtre de ce soldat. Le groupe comprenait six hommes du village de Sourif (Cisjordanie), dont l’un est mort le21 mars, après s’être fait sauter dans un café de Tel-Aviv, tuant avec lui trois Israéliens.
Auparavant, cette cellule avait tué un civil israélien en territoire israélien en décembre 1995, puis un officier et un soldat israéliens en Cisjordanie en janvier 1996. Cinq mois après, ses membres ont abattu un couple israélien au sud de Jérusalem. En juillet de la même année, trois membres d’une famille israélienne ont été tués en territoire israélien également au sud de Jérusalem.
Les attaques de cette cellule ont en outre fait 49 blessés en moins d’un an et demi.
Sur les dix membres du noyau, deux ont été arrêtés par le service israélien de Sécurité intérieure (Shin Beth), deux ont été interpellés par l’Autorité palestinienne dans les territoires autonomes, un est en fuite et recherché, tandis que le dernier a été tué lors du dernier attentat-suicide à Tel-Aviv, a ajouté M. Mordehaï.
Le ministre a également précisé au cours d’une conférence de presse que «des dizaines d’autres Palestiniens soupçonnés d’avoir aidé les terroristes ont été arrêtés».
Le ministre israélien de la Défense a vivement réagi d’autre part contre les nouveaux heurts à Hébron. Israël «n’aura aucun problème a reconquérir Hébron ou toute autre ville palestinienne», a-t-il dit.
«Mais ce n’est pas ce que nous voulons», a-t-il précisé.
M. Dahlan lui a répondu par un autre avertissement: «C’est vrai qu’il peut entrer facilement dans n’importe quelle ville palestinienne. La question est de savoir comment il en sortira», a-t-il déclaré.

Heurts sporadiques

Sur le terrain, quelque 200 jeunes Palestiniens ont affronté à Hébron, à coups de pierres et de bouteilles incendiaires des militaires israéliens, qui ont tiré des balles en caoutchouc, blessant trois manifestants.
Des heurts sporadiques se sont aussi produits entre étudiants palestiniens et militaires israéliens à Bethléem, en Cisjordanie, et dans le camp de réfugiés de Fawwar, près de Hébron.
Par ailleurs, un Palestinien de 65 ans, Ali Youssef Ankaoui, est mort jeudi à l’hôpital de Ramallah des suites de blessures occasionnées la veille par le véhicule d’un colon israélien, près de la ville autonome de Ramallah. Le colon devait être interrogé dans la soirée par la police israélienne.
A Hébron, où le calme était revenu dans l’après-midi, de nombreux policiers palestiniens se sont de nouveau interposés entre les manifestants et les soldats, formant des chaînes humaines et bloquant plusieurs rues par des camions.
Pour leur part, les observateurs internationaux (ils sont 140 déployés à Hébron, avec l’accord des deux parties) se disent «incapables d’intervenir». L’un d’eux confie aux journalistes: «Nous nous contentons de prendre des photos des accrochages et de rédiger des rapports que nous transmettons au comité conjoint palestino-israélien de sécurité».
Dans la journée de jeudi enfin, Israël a annoncé quelques nouveaux allègements mineurs du bouclage des territoires arabes, imposé à la suite de l’attentat du 21 mars. Ainsi, 1.300 commerçants palestiniens de Cisjordanie et Gaza, mariés et âgés de plus de 35 ans, sont désormais autorisés à se rendre en Israël.
Le passage de marchandises de Gaza à Israël et en Jordanie, et réciproquement, est également autorisé après vérification et à condition qu’elles soient accompagnées.
Les membres du Conseil national palestinien peuvent traverser le territoire israélien pour se rendre de Cisjordanie à Gaza. Quant aux habitants de Jérusalem-Est, dont le permis de résidence a été résilié, ils ont été autorisés à se rendre en Israël si un membre de leur famille possède une carte de résident.
Enfin, vingt-deux ambulances et 100 employés du tourisme ont été autorisés à pénétrer en territoire israélien.
(AFP, Reuter)
Les affrontements entre manifestants palestiniens et soldats israéliens ont repris jeudi à Hébron, pour la troisième journée consécutive, tandis que le ton montait entre les deux parties et que, dans un geste purement symbolique, destiné à calmer quelque peu les esprits à la veille de la journée de vendredi — traditionnellement «chaude» —, l’Etat hébreu décidait des...