Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Netanyahu juge absurde le gel de la normalisation Arafat a donné son feu vert aux attentats, reaffirme le premier ministre de l'état hébreu

Benjamin Netanyahu a jugé hier «absurde» la menace arabe de rétablir le boycottage d’Israël en guise de rétorsion de sa politique de colonisation à Jérusalem-Est. Visiblement énervé par la tournure des événements, le premier ministre israélien a réitéré, en soirée, à la Knesset ses accusations contre l’Autorité palestinienne à laquelle il a reproché «d’encourager le terrorisme», précisant même que Yasser Arafat a donné son «feu vert» à des attentats-suicide et que «la tactique du boycottage ne réussira pas».
De son côté, la Syrie, par la bouche de son ministre des Affaires étrangères Farouk el-Chareh, a estimé que la réaction israélienne aux recommandations de la Syrie était «stupide» car c’est Israël lui-même qui a poussé les Arabes à cette extrémité.
«Il faut que la partie arabe comprenne qu’il y aura systématiquement accord avec Israël mais qu’on ne va pas régulièrement reformer une meute contre celui-ci et agiter des idées absurdes comme celle du rétablissement du boycottage», a dit le premier ministre israélien à la radio d’Etat.
Le chef de la diplomatie israélienne, David Levy, a accusé, de son côté, la Ligue arabe de chercher à renverser le gouvernement de Netanyahu en appelant au gel des relations avec l’Etat juif.
«Le processus de paix ne supporte et ne supportera pas un climat de violence que ce soit sur le terrain ou dans le domaine diplomatique», a-t-il affirmé.
Selon Jacob Frenkell, gouverneur de la Banque d’Israël, la fin du boycottage arabe est l’un des principaux acquis tirés par l’Etat juif en cinq ans de processus de paix.
«On ne peut le rétablir. Nous vivons dans un monde ouvert. Les relations économiques sont
fluides. Israël est une puissance technologique qui entretient un grand nombre de liens avec de nombreux pays», a souligné pour sa part Netanyahu.
Depuis le début du processus de paix palestino-israélien, des Etats arabes modérés comme Oman, Qatar, la Tunisie et le Maroc avaient entamé un processus de rapprochement avec Israël qui pourrait maintenant être remis en cause.
«La décision (de la Ligue) a été claire et évidente afin de remettre le processus de paix dans le droit chemin», a estimé Yasser Arafat, qui se refuse, comme le souhaite Washington, à rétablir la coopération avec Israël dans le domaine de la sécurité tant que les négociations politiques demeureront en veilleuse.
L’Egypte et la Jordanie, les deux Etats sur lesquels l’appel de la Ligue arabe auraient en principe le plus d’impact, semblent en être exemptés de ses effets en raison de paix qu’elles ont conclue avec Israël.
L’ambassadeur de Jordanie en Israël, Omar Rifaï, a confirmé que «cette décision ne s’appliquait pas à la Jordanie et à l’Egypte», car elles ont «une obligation internationale de respecter leur traité de paix avec Israël».
Mais Netanyahu s’est déclaré «gravement déçu» que Le Caire se soit associé à la rédaction de la résolution de l’organisation panarabe car, selon lui, les relations égypto-israéliennes auraient dû «servir d’exemple» aux autres pays arabes.
La déception du premier ministre israélien ne l’a cependant pas empêché de maintenir le projet de colonisation à Jérusalem-Est qui est à l’origine de la crise actuelle avec les pays arabes.
C’est ainsi que le porte-parole du premier ministre israélien, M. Shaï Bazak, a réaffirmé lundi qu’Israël n’avait aucune intention de stopper les travaux à Abou Ghneim.
«Nous sommes engagés dans la bataille pour Jérusalem. Ils (les Arabes) veulent arracher Jérusalem de nos mains. Une véritable paix ne pourra être instaurée que lorsque les Arabes auront compris que le peuple israélien tout entier est derrière Jérusalem unifiée», a affirmé M. Bazak à la radio israélienne.
M. Moshé Fogel, un autre porte-parole israélien, a fait part de son espoir que les relations diplomatiques balbutiantes nouées ces dernières années avec des pays comme le sultanat d’Oman, le Qatar, le Maroc ou la Tunisie ne seraient pas affectées par la décision de la Ligue arabe.
«J’espère qu’ils comprennent qu’Israël a pris des décisions difficiles dans le processus de paix», notamment avec le retrait israélien partiel de Hébron et la libération de prisonnières palestiniennes, a déclaré M. Fogel.
M. Netanyahu a mis sous le boisseau le processus de paix lancé par ses prédécesseurs travaillistes depuis son arrivée au pouvoir l’an dernier. M. Fogel a néanmoins jugé «injuste» cette présentation des choses. «Cela ne donne pas une véritable image de la situation. C’est une image partielle» a-t-il affirmé.
Benjamin Netanyahu a jugé hier «absurde» la menace arabe de rétablir le boycottage d’Israël en guise de rétorsion de sa politique de colonisation à Jérusalem-Est. Visiblement énervé par la tournure des événements, le premier ministre israélien a réitéré, en soirée, à la Knesset ses accusations contre l’Autorité palestinienne à laquelle il a reproché...