Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Au TDB jusqu'au 2 avril Un ballet mécanique qui triture les méninges (photos)

Un ballet réglé par Anne Météier est représenté sur les planches du théâtre de Beyrouth, Ain el-Mreïssé, jusqu’au 2 avril. Entre le ballet pantomime et le ballet abstrait, la danse mécanique présente une chorégraphie robotique, discordante et amusante. Mais le plus important sans doute c’est qu’elle donne à réfféchir.
En effet, ce genre de néo-ballet ne met pas en scène un thème précis: il laisse au spectateur la libre interprétation de ce qu’il voit.
Les gestes sont mécaniques, non fluides. Mais la souplesse est là. Les pas, assemblés sans lien apparent, donnent à voir «une danse d’objets familiers» et soulignent le relief des formes et les jeux de lumière et de couleur. Positions, battements, cabrioles, entrechats, pirouettes, pointes, l’influence du ballet classique est évidente.
Anne Météier, élève d’Yves Casati (opéra de Paris-méthode Nora Kiss), a suivi une formation classique qui lui a permis d’interpréter, de 1983 à 1985, les grands ballets du répertoire classique de Paris.
En 1983, elle interprète avec J.P. Léaud «Les fiancés de la banlieue ouest», la pièce de L.C. Sirgeac, sur une chorégraphie de M. Moretto (Théâtre de Bobigny). De 1987 à 1989, elle fait partie de la compagnie Karine Saporta, pour le spectacle «La fiancée aux yeux de bois», présentée au «Théâtre de la Ville» ainsi qu’au «Festival d’Avignon». Un film, tiré de ces représentations, obtient le premier prix international de la Vidéo-danse. Météier enseigne actuellement au Centre de danse du Marais. Elle a également sa propre école de danse pour enfants. Sur son «ballet mécanique», elle apporte la précision suivante: «Il y a d’abord l’espace scénique, géométrisé, décomposé en lignes diagonales qui fixe la position des danseurs. Puis il y a l’espace mélodique, qui toujours reforme la ronde, et toujours la dénoue dans le tourbillon d’un manège».
Sur la «nocturne» de Khatchadourian, deux couples évoluent avec une suite de pas géométriques. Dans le tableau «La barre» tiré des «Chaussons» de Vivaldi, Nada Kano, Pauline Reibell et Gwenola Lelievre entreprennent un exercice de souplesse sur une chorégraphie enfantine.
Nada Kano quant à elle exécute un solo sur une musique de Schubert «Iphigénie». Le corps fin et musclé de la Libanaise réussit à interpréter les bruits et la fureur du morceau.
Six elfes de rouge vêtues se lancent dans un tourbillon de gestes et de mouvements. Avec pour musique la «Charade» de Gottschalk. Bien que les pas soient exécutés avec précision, dans le plus pur style du ballet classique français, on décèle une certaine inégalité.
«Le ballet mécanique représente une étape décisive: c’est une exigence d’approfondissement mêlant recherche et invention, où la chorégraphie doit exprimer et faire partager la passion de la danse». Nous voici donc conviés au simple plaisir de la danse.
Un ballet réglé par Anne Météier est représenté sur les planches du théâtre de Beyrouth, Ain el-Mreïssé, jusqu’au 2 avril. Entre le ballet pantomime et le ballet abstrait, la danse mécanique présente une chorégraphie robotique, discordante et amusante. Mais le plus important sans doute c’est qu’elle donne à réfféchir.En effet, ce genre de néo-ballet ne met pas en...