Evoquant les relations entre les autorités et la résistance, sayyed Nasrallah a déclaré: «L’absence de coordination militaire avec l’Etat est dans l’intérêt de la Résistance. Le secret et la discrétion sont nécessaires pour assurer le succès des opérations de la Résistance. Quant à l’absence de coordination politique, elle est due au fait qu’il est dans l’intérêt du Liban que la Résistance reste efficace. Si l’action de la Résistance est tributaire de critères politiques conjoncturels, cela se répercuterait négativement sur l’efficacité de la Résistance. Si les Américains et les Israéliens sentent qu’ils ont la possibilité d’exercer des pressions sur le gouvernement libanais afin que ce dernier fasse pression, à son tour, sur la Résistance pour qu’elle mette une sourdine à ses opérations militaires, ils ne manqueront pas de le faire. L’autorité politique est vulnérable à de telles pressions. Par voie de conséquence, l’absence de coordination politique protège l’Etat de telles pressions. Le pouvoir peut répondre que la Résistance a un caractère populaire et qu’il n’existe pas de coordination entre elle et l’Etat».
«En ce qui nous concerne, a ajouté le secrétaire général du Hezbollah, nous estimons qu’il est inconcevable que les opérations militaires soient tributaires de la politique. L’action militaire ne se limite pas, en effet, à de simples tirs. Elle englobe également une planification, des opérations de reconnaissance sur le terrain, la détermination des objectifs à viser».
Sur la vision du Hezbollah à l’égard d’Israël et son attitude envers l’Etat hébreu si un éventuel accord de paix est conclu, le leader islamiste a déclaré: «Nous réaffirmons d’une manière ferme et sans équivoque qu’Israël est un Etat illégal et illégitime. Il a spolié une terre qui appartient au peuple palestinien. C’est un Etat qui a été fondé sur le terrorisme et les massacres. Il a été créé par des bandes regroupées par l’Agence juive un peu partout dans le monde. Le facteur temps ne saurait effacer une telle injustice. Sur les plans idéologique, juridique et politique, nous ne reconnaîtrons pas Israël, même si des accords sont conclus à l’échelle régionale».
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