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Actualités - CHRONOLOGIE

Entente totale avec Sfeir, annonce Hraoui à l'issue de sa visite à Bkerké Le patriarche maronite qualifie l'entrevue de positive (photo)

Comme chaque année, le chef de l’Etat, le président Elias Hraoui, a assisté hier matin à l’Office du Vendredi Saint à l’Université Saint-Esprit de Kaslik, en présence de plusieurs ministres (VOIR PAGE 2). Auparavant, en début de matinée, le président Hraoui avait rendu visite au patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, à Bkerké.
Le tête-à-tête entre le chef de l’Etat et le patriarche maronite a duré une heure et a été placé sous le signe de «l’entente». C’est du moins ce qui ressort des propos tenus par M. Hraoui à sa sortie de Bkerké. «Notre entrevue, a-t-il notamment déclaré, s’est prolongée parce que nous avons évoqué les différents problèmes de l’heure sur le double plan libanais et régional. Nous avons effectué un large tour d’horizon. Fort heureusement, l’entente était totale pour ce qui a trait à ces problèmes d’ordre national, libanais et régional».
Après avoir présenté ses vœux aux chrétiens, et aux Libanais en général, pour la fête de Pâques, le président Hraoui a évoqué la situation présente au Liban-Sud et dans la Békaa-Ouest. Il a émis l’espoir que les habitants de ces régions célébreront la fête l’an prochain dans de meilleures conditions.
Selon des sources dignes de foi, l’entretien entre le président Hraoui et le cardinal Sfeir a porté sur deux dossiers principaux: la conjoncture au Proche-Orient et l’échéance des prochaines élections municipales.
Dans ce cadre, le chef de l’Etat a informé le patriarche maronite des résultats de la visite qu’il a effectuée jeudi à Damas où il avait tenu deux rencontres en tête à tête avec le président syrien Hafez-el-Assad. A la lumière de ces nouvelles concertations avec les dirigeants syriens, le président Hraoui a exposé à Mgr Sfeir les tenants et les aboutissants des derniers développements au Proche-Orient, en rapport, plus particulièrement, avec la tension née de la politique d’implantation pratiquée par le gouvernement de M. Benjamin Netanyahu à Jérusalem-Est. Le chef de l’Etat a exprimé ses inquiétudes sur ce plan au sujet de l’avenir du processus de paix avec Israël.

Municipales et
procès politiques

Autre dossier évoqué lors de la rencontre de Bkerké: la prochaine visite du pape Jean-Paul II au Liban. Le patriarche maronite devait exposer à cette occasion au président Hraoui les grandes lignes du programme de cette visite.
Au niveau purement interne, le cardinal Sfeir a réitéré ses griefs de fond concernant les atteintes à l’indépendance et à l’autonomie de décision du Liban, en plus des pratiques du pouvoir et de la question du déséquilibre profond qui se manifeste dans plus d’un domaine entre les composantes chrétienne et mahométane du pays. Le patriarche maronite a notamment évoqué à ce propos l’affaire des procès politiques en cours, rappelant sa position au sujet de l’amnistie qui devrait englober, sans exception, tous les leaders qui étaient partie prenante dans la guerre libanaise.
Après avoir exprimé son inquiétude quant à la situation socio-économique, le cardinal Sfeir a exposé son point de vue concernant les prochaines élections municipales. Il a notamment déploré le fait que la loi sur les municipales n’ait pas encore été approuvée alors que deux mois seulement nous séparent du scrutin.
Les milieux de Bkerké n’ont pas été jusqu’à parler «d’entente» pour dresser le bilan de cette entrevue entre le chef de l’Etat et le chef de l’Eglise maronite. Mais ils ont tout de même qualifié de «positive et bonne» l’atmosphère de la rencontre.
Comme chaque année, le chef de l’Etat, le président Elias Hraoui, a assisté hier matin à l’Office du Vendredi Saint à l’Université Saint-Esprit de Kaslik, en présence de plusieurs ministres (VOIR PAGE 2). Auparavant, en début de matinée, le président Hraoui avait rendu visite au patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, à Bkerké.Le tête-à-tête entre le chef...