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Actualités - CHRONOLOGIE

Il a clôturé une visite de quatre jours en France Berry : la politique de Netanyahu provouqe tension et violence au Liban et au P.O.

Le chef du Législatif, M. Nabih Berry, est rentré hier soir à Beyrouth au terme d’une visite officielle de quatre jours en France au cours de laquelle il s’est entretenu notamment avec le président Jacques Chirac, le président de l’Assemblée nationale, Philippe Séguin, et le ministre des Affaires étrangères, Hervé de Charette.
Avant son départ de Paris, M. Berry a fait preuve de pessimisme quant aux développements au Proche-Orient. Prenant la parole lors d’un dîner offert en son honneur mercredi soir, il a déclaré que les «comportements du gouvernement de (Benjamin) Netanyahu vont provoquer davantage de tension, de violence et de menaces pour le Liban et pour la région».
Prenant la parole devant 400 Libanais rassemblés à l’Hôtel Royal Monceau à l’invitation de M. Joseph Abdo Khoury, président de l’Association des Libanais en France, M. Berry a mis l’accent sur la nécessité de renforcer les relations entre le Liban et la Syrie, précisant que Damas «constitue le point d’équilibre pour le Liban dans sa résistance contre l’occupation israélienne». Le chef du Législatif a souligné l’importance du rôle des émigrés, appelant le gouvernement à déployer des efforts supplémentaires pour encourager les Libanais installés à l’étranger à maintenir des liens étroits avec la mère-patrie.
Etaient notamment présents au dîner les ambassadeurs du Liban à Paris et à l’UNESCO, MM. Naji Abou Assi et Sami Kronfol, l’évêque Ghofraïl Salibi et le président du syndicat des rédacteurs, M. Melhem Karam.
Evoquant le dossier des émigrés, M. Berry a déclaré: «L’Etat doit assumer ses responsabilités à l’égard de ses fils et doit immédiatement prendre l’initiative de distribuer des formulaires dans les différents pays pour recenser les émigrés. Il doit ensuite préparer la carte de l’émigré qui permettra de rétablir des liens entre la diaspora et la mère-patrie (...). Personne au monde ne pourra vous priver de votre droit à la participation politique et électorale et aux processus qui génèrent la vie sociale au Liban», a-t-il dit.
M. Berry a ensuite exposé la situation au Liban, affirmant que «le Liban-Sud reste un espace pour les agressions israéliennes et l’occupation d’une partie du territoire libanais est un défi continu à la crédibilité internationale».
Appelant à l’application de la 425, le chef du Législatif a rejeté les prétextes avancés par l’Etat hébreu pour ignorer cette résolution et a indiqué que l’armée libanaise, qui «compte 55000 hommes, n’a jamais été aussi puissante aussi bien en effectifs qu’en équipements».
M. Berry a invité les Libanais en France à commémorer «le massacre de Cana pour mettre en relief les crimes perpétrés contre le Liban».
Selon lui, Israël veut faire du Liban «un pays sans Etat, une poubelle pour le conflit du Proche-Orient tant que la crise se poursuit et un espace pour l’implantation (des Palestiniens) s’il y a un règlement».
Concernant la situation régionale, M. Berry a déclaré: «Les données au Proche-Orient laissent croire que le comportement d’Israël ne sera pas différent dans la période à venir, et avec le gouvernement de (Benjamin) Netanyahu, il y aura davantage de tension, de violence et de menaces dirigées contre le Liban et la région. La violence israélienne contre le Liban-Sud augmente graduellement et risque de faire voler en éclat l’arrangement du 26 avril. par ailleurs, Israël a adopté envers notre pays une stratégie portant le nom de «Liban d’abord» visant en réalité à destabiliser le régime et à empêcher qu’il se reconstitue en tant que concurrent de l’Etat hébreu. Cette stratégie a aussi pour but de porter atteinte aux relations entre le Liban et la Syrie en brisant leurs liens sacrés. La Syrie est un point d’équilibre pour le Liban dans sa résistance et dans ses efforts visant à étendre l’autorité légale jusqu’à ses frontières sud. Les deux pays sont liés par des facteurs communs. En partant du principe du respect que Damas porte à l’indépendance et à la souveraineté du Liban et de l’intérêt que représente l’élaboration d’un exemple arabe similaire à l’Union européenne, je vous appelle à rejeter toutes les tentatives visant à semer le doute au sujet des relations entre le Liban et la Syrie. Nous devons au contraire consolider la communauté de destin entre les deux pays qui est capable de faire échouer l’option «Liban d’abord».
Le chef du Parlement a enfin rendu hommage au rôle de la France au Proche-Orient et a assuré que le processus de reconstruction au Liban se poursuit en dépit des erreurs qui peuvent se produire en cours de route.
Le chef du Législatif, M. Nabih Berry, est rentré hier soir à Beyrouth au terme d’une visite officielle de quatre jours en France au cours de laquelle il s’est entretenu notamment avec le président Jacques Chirac, le président de l’Assemblée nationale, Philippe Séguin, et le ministre des Affaires étrangères, Hervé de Charette.Avant son départ de Paris, M. Berry a fait...