C’est hier en début de matinée que le chef de l’Etat s’est rendu à Damas où il a été reçu dès son arrivée par le président Assad, en présence du «numéro deux» syrien Abdel-Halim Khaddam. Cette rencontre à trois a été suivie d’un tête-à-tête entre les présidents Hraoui et Assad. Le chef de l’Etat syrien a ensuite offert en l’honneur du président Hraoui un déjeuner auquel étaient conviées de nombreuses personnalités syriennes.
Une seconde réunion en tête-à-tête a eu lieu dans l’après-midi entre MM. Hraoui et Assad. Le chef de l’Etat a regagné Beyrouth en début de soirée, peu avant 19 heures.
Une source proche du palais de Baabda a indiqué, après le retour du président Hraoui, que lors de leur rencontre au sommet, les deux présidents ont réaffirmé la nécessité de «préserver les bases du processus de paix», telles que définies à Madrid. MM. Hraoui et Assad ont souligné, en outre, que «toute éventuelle relance des négociations bilatérales avec Israël devrait se faire à partir du point où s’étaient arrêtés les pourparlers engagés avec le précédent gouvernement israélien» présidé par M. Shimon Pérès.
A Damas, le porte-parole de la présidence syrienne Gébrane Kouriyé a indiqué pour sa part que le sommet a porté sur «les développements en rapport avec le processus de paix du fait de l’attitude du gouvernement israélien». Le porte-parole syrien a d’autre part souligné que les deux présidents ont évoqué «les efforts et les contacts en cours sur le plan arabe afin de consolider la position arabe en vue d’aboutir aux résultats escomptés au niveau du processus de paix, à savoir la réalisation d’une paix juste et globale».
Il convient d’indiquer que le nouveau sommet Hraoui-Assad est intervenu alors que l’émissaire américain pour le Proche-Orient, M. Dennis Ross, a entamé une tournée au Proche-Orient afin de tenter de relancer le processus de paix, ou tout au moins de juguler la récente tension israélo-arabe née de la politique d’implantation pratiquée par le gouvernement de M. Benjamin Netanyahu à Jérusalem-Est.
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