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Actualités - CHRONOLOGIE

Innocenté d'une tentative de corruption, il est condamné pour des crimes non enregistrés

Etrange affaire que celle de Joseph Maurice Karam. Son histoire avec la justice ressemble à un feuilleton plus ou moins rocambolesque truffé d’incohérences et de points d’interrogation.
Arrêté une première fois en juin 1996 pour tentative de corruption du colonel Fayez Seif — auquel il avait en vain proposé la somme de 15.000 dollars américains —, il avait été déféré par le commissaire du gouvernement, M. Nasri Lahoud devant le tribunal militaire. Au bout de six audiences, le tribunal présidé par le colonel Sami Rihana, a décidé de le remettre en liberté, moyennant une caution financière de 500.000 L.L. Le juge Lahoud s’est aussitôt pourvu en cassation et le 7/8/96, la Cour de cassation militaire présidée par le juge Amine Nassar a confirmé la décision de remise en liberté en fixant toutefois la somme de la caution à 3 millions de L.L.
Après plusieurs reports de l’audience, le 17/2/97, le tribunal militaire présidé par le colonel Zayd Halawi a prononcé un non-lieu à l’encontre de Joseph Maurice Karam, pour insuffisance de preuves. Le juge Lahoud s’est de nouveau pourvu en cassation et la Cour de cassation militaire, présidée par le juge Nassar a confirmé la décision du tribunal, le 27/2/97.
Mais flairant une affaire suspecte, le commissaire du gouvernement a essayé d’en savoir plus. Finalement, le bureau des investigations a découvert que Joseph Karam avait un casier judiciaire chargé. Il avait été condamné par contumace par la cour d’assises de Beyrouth à une peine de 7 ans de prison pour trafic de drogue et un mandat d’arrêt avait été émis à son encontre. De même, il avait été condamné en France à 15 ans de prison, toujours pour trafic de drogue, mais ces condamnations n’avaient pas été enregistrées sur son casier et elles n’étaient même pas parvenues au bureau des investigations.
Le greffe de la cour d’assises de Beyrouth ayant envoyé une copie du jugement condamnant Joseph Karam par contumace, ce dernier à été de nouveau arrêté le 24/3/97, pour purger sa peine, après avoir été remis en liberté le 27/2/97, à la suite d’un non-lieu prononcé, en sa faveur et confirmé par la Cour de cassation militaire. Heureusement qu’il n’avait pas eu la mauvaise idée de quitter le pays entre-temps...
Etrange affaire que celle de Joseph Maurice Karam. Son histoire avec la justice ressemble à un feuilleton plus ou moins rocambolesque truffé d’incohérences et de points d’interrogation.Arrêté une première fois en juin 1996 pour tentative de corruption du colonel Fayez Seif — auquel il avait en vain proposé la somme de 15.000 dollars américains —, il avait été...