Dans la note soumise aux ministres, le CPRD justifie d’abord la nécessité de l’élaboration d’un nouveau programme scolaire par les lacunes qui entâchent celui qui reste encore en vigueur cette année. Précisons dans ce cadre que le nouveau programme sera mis en application dès l’année scolaire 97-98 à partir de la classe de seconde. En 2001, les élèves de terminales auront donc suivi le nouveau cursus et présenteront le nouveau baccalauréat. Le CPRD ajoute à ce sujet qu’à l’issue de cette période probatoire, on procèdera à une évaluation de l’application de ce programme en prévision de son éventuelle révision.
Les objectifs
Le mémorandum du CPRD définit en outre les objectifs de ce nouveau programme. Le but est notamment de former un citoyen «fier de sa patrie libanaise (...), de son identité et de son appartenance arabe». Soulignant, d’aure part, la primauté de la langue arabe, le CPRD insiste toutefois sur la nécessité de «connaître parfaitement une langue étrangère au moins». Deux périodes par semaine seront en outre consacrées à l’instruction religieuse. L’informatique et les sciences modernes (économiques et sociales) ainsi que les beaux-arts seront également intégrées au nouveau programme scolaire.
Les auteurs du
programme
Par ailleurs, le rapport du CPRD indique que le programme a été élaboré par une vingtaine de commissions académiques, comprenant environ 400 experts des deux secteurs public et privé. Quelque 320.000 heures ont été consacrées à la réalisation du projet. Celui-ci a été révisé une deuxième fois après avoir été soumis à l’examen de plusieurs institutions pédagogiques et différentes organisations concernées. Les principes et les objectifs du programme d’histoire ont également été établis et devront être examinés par le Conseil des ministres lors d’une réunion consacrée à cet effet.
Sur un autre plan, concernant les mesures et démarches à entreprendre après l’approbation du programme par le gouvernement, le CPRD a indiqué que 84 nouveaux manuels scolaires seront édités durant les années 97-98.
D’autre part, environ 67.000 directeurs et instituteurs des secteurs public et privé devront suivre un stage visant à les familiariser au nouveau programme.
Enfin, un nouveau système d’évaluation scolaire sera établi au niveau des examens officiels.
Dans sa conclusion, le rapport du CPRD souligne notamment que le projet est le fruit «d’un travail effectué conjointement par les secteurs public et privé».
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