Il a été reçu hier par Hraoui et Hariri Le vice-ministre iranien des A.E. n'exclut pas une guerre au P.O. (photos)

Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères Morteza Sarmadi, en visite actuellement au Liban, a souligné hier que ses entretiens avec les responsables libanais avaient été principalement consacrés au raffermissement des liens entre Téhéran et Beyrouth, notamment sur le plan politique, et estimé qu’il ne fallait pas écarter l’éventualité d’une guerre au Proche-Orient.
M. Sarmadi, arrivé lundi soir à Beyrouth à la tête d’une délégation de son ministère pour une visite de trois jours, a tenu ces propos à l’issue d’une rencontre hier au palais de Baabda avec le chef de l’Etat Elias Hraoui, en présence de l’ambassadeur d’Iran, Hamayoun Alizadeh.
Il s’est par ailleurs dit en accord avec le président libanais sur le fait que «la consolidation de l’unité intérieure des Libanais constitue la plus importante garantie permettant au Liban de recouvrer son rôle vital dans la région et de se prémunir contre les dangers que fait peser la situation» au Proche-Orient.
Selon le responsable iranien, M. Hraoui a assuré au cours de l’entretien qu’Israël «s’emploie de façon permanente à susciter des troubles confessionnels dans les pays voisins».
«Nous avons dit au président Hraoui combien nous étions heureux de constater l’unité des Libanais à propos de grands thèmes comme celui de la résistance (contre Israël) et de la reconstruction du pays», a-t-il ajouté, soulignant que la lutte contre l’occupation israélienne constituait «un sujet de fierté pour le Liban et pour tous les pays musulmans».
«Tous les Etats membres de l’ONU devraient soutenir la résistance libanaise car il s’agit d’un droit légitime et le niveau du soutien qu’elle reçoit actuellement n’est pas satisfaisant», a poursuivi le responsable iranien.
Interrogé sur la possibilité d’une guerre dans la région, M. Sarmadi a répondu: «En se fondant sur les orientations politiques du nouveau gouvernement israélien, nous ne pouvons pas écarter cette éventualité, car Israël ne respecte ni les accords qu’il a lui-même conclus avec d’autres pays, ni les résolutions internationales. Pour cela, je crois qu’il faut demeurer très vigilant».

Avec Hariri

Auparavant, M. Sarmadi avait été reçu par le premier ministre Rafic Hariri. Dans une déclaration à la presse au terme de cet entretien, M. Sarmadi a indiqué qu’une prochaine visite de M. Hariri en Iran avait été évoquée et plusieurs dates examinées.
Selon lui, le principe d’une telle visite a été arrêté lors d’une rencontre de M. Hariri avec le président iranien Ali Akbar Hachémi-Rafsandjani à Islamabad, en marge du sommet islamique qui s’y est déroulé dimanche.