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Actualités - CHRONOLOGIE

Le vice-ministre iranien des affaires étrangères a entamé hier ses contacts au Liban Teheran pour une coopération régionale contre Israël (photo)

Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères Morteza Sarmadi a plaidé hier à Beyrouth pour «une coopération entre les pays arabes et musulmans de la région» pour faire face à Israël. M. Sarmadi, qui était arrivé lundi soir au Liban pour une visite officielle de trois jours, a exprimé ce souhait dans une déclaration à l’issue d’un entretien en matinée avec le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères Zafer el-Hassan.
Selon lui, une telle coopération constituerait «l’unique choix face à l’obstination d’Israël à fouler aux pieds toutes les résolutions internationales». De plus, a-t-il estimé, elle est rendue nécessaire par le fait que l’Etat hébreu «exploite les divisions au sein du monde arabe et islamique pour parvenir à ses fins».
Interrogé sur des informations au sujet de récentes fournitures d’armes de l’Iran au Hezbollah, que l’ambassade d’Iran avait démenties il y a quelques jours, M. Sarmadi a assuré que «la résistance n’a pas besoin d’armement car elle est parvenue il y a longtemps à infliger une défaite psychologique à l’ennemi israélien». C’est, selon lui, Israël qui «cherche constamment à se tenir sur ses deux pieds» au Liban-Sud.

Développement et
reconstruction

Le responsable iranien a en outre indiqué que son pays était prêt à «collaborer avec le Liban en matière de développement et de reconstruction», en soulignant que l’Iran avait acquis une «expérience riche» dans ce domaine à la suite de la guerre avec l’Irak (1980-1988).
M. Sarmadi a estimé qu’il y avait également «de grandes opportunités de coopération bilatérale dans le domaine de l’information». Le Liban et l’Iran pourraient ainsi «travailler ensemble pour briser le monopole mondial des moyens d’information», a-t-il dit.
Le vice-ministre iranien devait par la suite s’entretenir avec le président du Conseil supérieur chiite, cheikh Mohammad Mehdi Chamseddine, puis rencontrer en soirée le guide présumé du Hezbollah, cheikh Mohammad Hussein Fadlallah. Dans son prêche de vendredi dernier, cheikh Fadlallah avait appelé les Arabes à se rapprocher de Téhéran.
Aujourd’hui mercredi, M. Sarmadi doit être reçu par le premier ministre Rafic Hariri, et ensuite par le ministre de l’Information Bassem el-Sabeh. Jeudi, il rencontrera le chef de l’Etat Elias Hraoui et le vice-président de la Chambre Elie Ferzli.
La diplomatie iranienne, notamment son chef Ali Akbar Velayati, avait été particulièrement active lors de l’opération militaire israélienne «Raisins de la colère» au Liban en avril 1996.
Principal soutien financier et politique, avec la Syrie, du Hezbollah, Téhéran avait réussi à être associé aux négociations en vue de mettre fin à l’offensive israélienne.
Par la suite, l’Iran avait envoyé en mai au Liban un membre de son gouvernement, Mohammad Kazem Khonsari, pendant une dizaine de jours pour évaluer les besoins d’assistance à la reconstruction, notamment au Sud.
Cette mission avait suscité de vives critiques des autorités libanaises, l’émissaire iranien ayant pris directement contact sur le terrain avec plusieurs organisations, dont le Hezbollah, pour répartir les aides, sans passer par les canaux officiels.
Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères Morteza Sarmadi a plaidé hier à Beyrouth pour «une coopération entre les pays arabes et musulmans de la région» pour faire face à Israël. M. Sarmadi, qui était arrivé lundi soir au Liban pour une visite officielle de trois jours, a exprimé ce souhait dans une déclaration à l’issue d’un entretien en matinée avec le...