Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Au sommet de l'OCI à Islamabad Halte à la normalisation avec Tel-Aviv , réclament Hariri et Khaddam (photos)

Le Liban et la Syrie ont appelé à l’arrêt des «contacts» et de la «normalisation» avec Israël lors du sommet extraordinaire de l’Organisation de la conférence islamique (OCI) qui s’est tenu hier à Islamabad (Pakistan). Le vice-président syrien, M. Abdel-Halim Khaddam, a déclaré dans son intervention qu’en «interdisant de traiter avec Israël nous répondrons aux aspirations les plus élémentaires des peuples musulmans».
Le premier ministre, M. Rafic Hariri, a adopté une position similaire en affirmant qu’il «ne trouve aucune justification à des relations économiques entre certains pays islamiques et Israël, car l’injection d’un sang nouveau dans l’économie d’Israël aidera ce pays à poursuivre ses agressions contre les pays arabes».
M. Hariri a par ailleurs rencontré pour la première fois le président iranien, M. Ali Akbar Hachémi Rafsandjani, avec qui il a évoqué les relations bilatérales.
Dans le discours qu’il a prononcé devant les représentants des 54 pays membres de l’OCI, M. Hariri a évoqué la politique israélienne dans les territoires occupés et au Liban-Sud, ainsi que les moyens d’y faire face. Il a appelé à la suspension «immédiate» de la normalisation avec l’Etat hébreu. Il a plaidé pour «une position arabe et islamique unifiée face à la politique d’Israël, qui met en péril le processus de paix» au Proche-Orient.
«Nous demandons une attitude franche et claire, à même d’empêcher Israël de poursuivre ses agressions, notamment à Jérusalem», a-t-il ajouté en faisant référence à la mise en chantier par l’Etat hébreu d’une onzième colonie juive dans la partie arabe de la ville sainte, qui a été unanimement condamnée par la communauté internationale.
«Depuis l’accession du gouvernement Netanyahu au pouvoir (en juin), Israël n’a cessé de s’enfoncer dans son entêtement», a estimé le premier ministre. «La suspension immédiate de la normalisation avec Israël, dans tous les domaines, notamment économique, renforcera la volonté des Arabes à réaliser la paix comme ils ne cessent de l’affirmer aussi bien chez eux qu’à l’étranger», a-t-il déclaré.
M. Hariri a encore dit: «En dépit de la décision du Liban de s’engager dans le processus de paix conformément aux dispositions de la conférence de Madrid, Israël poursuit ses agressions contre le Sud et la Békaa, provoquant des morts, des blessés et des destructions (...). Le Liban a réussi à faire face aux répercussions négatives qu’aurait pu avoir sur sa situation interne l’agression d’avril dernier. Il réaffirme aussi sa détermination à défendre ses droits et à résister à l’occupation jusqu’à la libération de sa terre».
Le premier ministre a réclamé de nouveau la mise en œuvre de la résolution 425 de l’ONU stipulant un retrait israélien inconditionnel du Liban.

Rencontre avec
Rafsandjani et Abdallah

M. Khaddam a, pour sa part, plaidé, pour un arrêt des contacts avec Israël et a vivement critiqué «une paix noyée par des concessions». «Personne ne sera capable de défendre une paix telle que conçue par Israël», a-t-il dit.

En marge des travaux du sommet de l’OCI, M. Hariri a eu des entretiens avec les responsables de certains pays islamiques. Il a notamment rencontré le président iranien, M. Ali Akbar Hachémi Rafsandjani, qui a réitéré le soutien de son pays au Liban «dans sa lutte contre l’occupant israélien». «Nous sommes aux côtés du Liban jusqu’à ce qu’il chasse les Israéliens de ses terres», a-t-il dit en mettant l’accent sur la nécessité d’accroître les pressions sur l’Etat hébreu. La rencontre s’est déroulée en présence du ministre iranien des Affaires étrangères, M. Velayati et de M. Bassem el-Sabeh.

M. Hariri s’est également réuni à deux reprises, samedi et dimanche, avec M. Khaddam puis avec le prince héritier d’Arabie-Séoudite, Abdallah Ben Abdel-Aziz et le premier ministre du Pakistan, M. Nawaz Charif.
L’entretien avec M. Khaddam s’est déroulé en présence du ministre syrien des Affaires étrangères, M. Farouk el-Chareh et de M. Bassem el-Sabeh. Le vice-président syrien a déclaré à l’issue de la réunion que «la politique actuelle d’Israël n’aura aucune répercussion sur le Liban».
«Fut un temps où une telle politique aurait pu avoir des répercussions. Mais il est clair à présent qu’il existe au Liban une unanimité pour faire face à Israël qui est un Etat agresseur», a-t-il dit.
En soirée, M. Hariri a participé à un dîner offert par le président pakistanais, avant de prendre l’avion pour Beyrouth.
Le Liban et la Syrie ont appelé à l’arrêt des «contacts» et de la «normalisation» avec Israël lors du sommet extraordinaire de l’Organisation de la conférence islamique (OCI) qui s’est tenu hier à Islamabad (Pakistan). Le vice-président syrien, M. Abdel-Halim Khaddam, a déclaré dans son intervention qu’en «interdisant de traiter avec Israël nous répondrons aux...