Coup d'envoi hier au programme de développement agricole de la montagne

Sur l’invitation du ministre des Déplacés, M. Walid Joumblatt, le coup d’envoi a été donné hier, au palais de l’émir Amine à Beiteddine, au programme agricole établi conjointement par le ministère des Déplacés, l’Union européenne et l’Institut italien de coopération universitaire.
Etaient notamment présents à cette cérémonie, outre M. Joumblatt, le ministre de l’Agriculture, M. Chawki Fakhoury; les députés Nabil Boustany et Georges Dib Nehmé; l’ancien ministre Elias Saba, ainsi que les ambassadeurs au Liban d’Italie, d’Australie, de Grèce, de Yougoslavie, de Belgique et du Japon et des représentants des ambassades de France et du Koweit.

Premier à prendre la parole, M. Samir Médawar a présenté ce programme qui consiste à créer des fermes-pilotes comprenant des pépinières, des frigos et du matériel agricole destiné aux cultivateurs.

Le directeur de l’Institut italien de coopération universitaire, qui a succédé à M. Médawar, a souligné que la participation de cet organisme au développement agricole dans la région se fait par le biais de programmes agricoles et d’une caisse pour l’octroi de crédits assortis de facilités.

Le ministre de l’Agriculture, M. Chawki Fakhoury, a, quant à lui, estimé qu’après des années de marginalisation, on se réveille à la rentabilité de l’agriculture, soulignant qu’une bataille est livrée actuellement sous le thème du «retour à la terre» qui va à l’encontre des théories qui ont voulu faire du Liban un pays de services uniquement. Il devait toutefois déplorer la modicité du budget de son département, qui ne représente que 0,6% de l’ensemble du budget, alors que dans d’autres pays, telle la Syrie par exemple, le montant affecté à ce département représente 22% de l’ensemble du budget.

Enfin, M. Joumblatt a indiqué qu’il est soucieux du développement agricole de la montagne autant qu’il l’est du retour des déplacés et que ce développement s’impose afin que ces déplacés ne soient pas, une nouvelle fois, contraints à l’exode pour des raisons économiques, ce qui fera du littoral une grande ville allant de Jounieh à Beyrouth.
Les thèmes qui ont été ensuite traités au cours des travaux avaient pour titre «La place des régions du retour (des déplacés) dans l’économie libanaise», «La topographie de la production agricole dans ces régions» et «Le marketing agricole entre les procédés traditionnels et modernes».