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Actualités - CHRONOLOGIE

Hraoui pourrait ne pas entériner les nominations à l'UL

Décidément, quelque chose ne tourne plus rond à l’Université libanaise. Après la décision du gouvernement d’éliminer les professeurs contractuels surnuméraires, en les licenciant, ou en les transférant, c’est la nomination de trois nouveaux doyens à l’U.L. qui provoque des remous. Mais, tandis que la première décision du Conseil des ministres avait déplu au corps professoral, les trois nominations sont contestées non pas seulement par les professeurs (VOIR AUSSI PAGE 2), mais par le président de la République en personne.
Selon des sources parlementaires, le chef de l’Etat envisagerait sérieusement de ne pas signer le décret de nomination des trois doyens adopté mercredi au cours du Conseil des ministres présidé par M. Hariri, estimant que le choix a été dicté par des considérations étrangères aux critères académiques. Le chef de l’Etat, ajoutent les sources citées, tient à ce que les nominations à l’U.L.soient indépendantes de toute lutte d’influences politique.
On rappelle que le Conseil des ministres a procédé, mercredi, à la nomination de deux doyens de faculté, MM. Georges Aboujaoudé (Beaux-Arts), et Assaad Naderi (information et documentation). Par ailleurs, le Conseil des ministres a créé une nouvelle faculté du tourisme, dont le doyen est M. Ali Faour.
La nomination des trois doyens a été contestée hier aussi bien par le député Mohammed Beydoun, du bloc de M. Nabih Berry, que par le corps académique de l’U.L.
La Ligue des professeurs à plein temps de l’U.L. a estimé que la façon de faire du gouvernement contribue à «détruire» un peu plus l’Université libanaise.
Sur un autre plan, les visiteurs du président Hraoui, hier soir, ont rapporté que le chef de l’Etat assure, à qui veut l’entendre, qu’il serait risqué de parier sur un report des élections municipales, et que celles-ci doivent se dérouler aux dates qui leur ont été fixées, le 1er et le 8 juin prochain.
Toutefois, M. Hraoui a bien fait comprendre à ses visiteurs qu’il appartient au Parlement d’accélérer le travail des commissions, afin que le projet de nouvelle loi municipale soit promulgué le plus vite possible. Dans ce cadre, le chef de l’Etat serait hostile à l’élection des présidents de municipalité au suffrage universel, et préférerait que cette élection se déroule au sein du conseil municipal élu.
Décidément, quelque chose ne tourne plus rond à l’Université libanaise. Après la décision du gouvernement d’éliminer les professeurs contractuels surnuméraires, en les licenciant, ou en les transférant, c’est la nomination de trois nouveaux doyens à l’U.L. qui provoque des remous. Mais, tandis que la première décision du Conseil des ministres avait déplu au corps...