Un début de solution est apparu au sujet de ce dernier point dès l’arrivée de M. Hariri au Caire, hier soir. Accueillant son homologue libanais au salon d’honneur de
l’aéroport du Caire, le premier ministre égyptien a en effet informé M. Hariri de la décision de son gouvernement d’autoriser à nouveau, à partir d’aujourd’hui, jeudi, l’entrée de pommes libanaises en Egypte. Ce geste de bonne volonté manifesté par les autorités égyptiennes facilitera sans aucun doute le règlement des problèmes économiques en suspens qui envenimaient quelque peu les rapports entre les deux pays pour ce qui a trait aux échanges commerciaux.
Avant le départ de M. Hariri pour Le Caire, le ministre de l’Agriculture, M. Chawki Fakhoury, avait exposé la position officielle du Liban sur ce plan. Dans une déclaration à la presse, M. Fakhoury a notamment fait état d’un «flagrant déséquilibre en faveur de l’Egypte des échanges commerciaux entre les deux pays, dans une proportion de 2 à 15».
«Depuis la signature d’un accord commercial avec l’Egypte en 1992, le déficit libanais n’a cessé d’augmenter», a-t-il affirmé.
M. Fakhoury a rappelé que la suspension des importations de pommes de terre égyptiennes, décidée pour protéger la production libanaise qui reprend en avril, s’appliquait également à la Syrie, à la Jordanie et à l’Arabie Séoudite.
«Je ne comprends pas le tapage suscité par l’Egypte, qui ne respecte même pas ses engagements», a-t-il dit à l’AFP.
Selon lui, «les autorités égyptiennes s’étaient engagées à importer 18.500 tonnes de pommes et à réduire les taxes douanières qui affectent depuis toujours la commercialisation des produits libanais».
«En dépit de nos relances, l’Egypte n’a importé que 8.000 tonnes de pommes et imposé des obstacles administratifs à l’entrée des produits agricoles libanais, se traduisant parfois jusqu’à dix jours d’attente à la douane, ce qui nuit à la qualité des produits», a-t-il affirmé.
L’Egypte a en outre ajouté une taxe non prévue de 2.000 livres égyptiennes (590 dollars) par conteneur de 18 tonnes, a-t-il assuré, sans préciser depuis quand cette nouvelle taxe était entrée en vigueur.
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