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Actualités - CHRONOLOGIE

Le candidat de Clinton a jeté l'éponge La CIA n'arrive pas à se trouver un patron (photo)

WASHINGTON, 18 Mars (AFP). — La décision d’Anthony Lake, l’homme choisi par Bill Clinton pour diriger la CIA, de renoncer à ce poste en raison de l’hostilité des républicains au Sénat illustre la détérioration du climat politique à Washington, où les promesses de coopération bipartite se sont vite évaporées.
Ce retrait constitue aussi un revers politique cinglant pour M. Clinton, qui avait tendu la main aux républicains à la fin de l’an dernier après sa réélection, notamment en choisissant un des leurs, William Cohen, comme secrétaire à la Défense.
A certains égards, le sort de M. Lake, dont la confirmation était bloquée depuis des mois par la commission du Renseignement du Sénat, apparaît comme une conséquence indirecte du scandale sur le financement de la campagne électorale de l’an dernier de M. Clinton et du Parti démocrate.
Telle une métastase, cette affaire s’étend de jour en jour, polluant l’atmosphère politique et pourrissant les relations entre les démocrates, qui occupent la Maison-Blanche, et les républicains, qui contrôlent le Congrès.
Anthony Lake, qui fut jusqu’à janvier conseiller de M. Clinton pour la sécurité nationale, a informé lundi soir le président de sa décision, qu’il explique dans une longue lettre par «les délais sans fin» du processus de confirmation.
Le ton de la lettre est celui d’un homme blessé, qui se plaint de pratiques «méchantes et brutales» qu’il décrit comme un «cirque politique».
Le porte-parole de la Maison-Blanche, Michael McCurry, a estimé hier que l’opposition farouche du président de la commission, Richard Shelby, un républicain ultra-conservateur de l’Alabama, n’avait rien à voir avec les compétences de M. Lake et était seulement due à des raisons de politique politicienne.
Les auditions de M. Lake devant la commission, qui avaient débuté le 11 mars après avoir été reportées deux fois, avaient pris l’allure d’une guerre de tranchées.
M. Lake voulait parler de ses projets pour réorganiser la CIA, en crise depuis plusieurs années. De l’autre, M. Shelby ramenait constamment le débat sur l’affaire du financement de la campagne électorale de M. Clinton et du Parti démocrate, le Conseil national de Sécurité (NSC, organisme de la Maison-Blanche que dirigeait M. Lake de 1993 à 1996) y ayant été indirectement mêlé.
Ce scandale, qui fait rage depuis cinq mois, a pour origine les versements douteux effectués au Parti démocrate en 1995 et 1996 par des personnes et des sociétés liées à de puissants intérêts asiatiques.
Depuis lors, des révélations ininterrompues ont mis en évidence le zèle auquel ont eu recours le président et le Parti démocrate pour remplir les coffres de leur campagne.
Quatre commissions du Congrès s’apprêtent à entamer des enquêtes, notamment afin de savoir si M. Clinton a accordé des contreparties politiques aux donateurs les plus généraux.
Le nom du NSC est apparu dans cette saga à plusieurs reprises, par exemple lorsqu’il avait été révélé que deux de ses membres, informés par le FBI (politique fédérale) en juin d’une tentative présumée de la Chine de financer clandestinement les campagnes de six membres du Congrès, n’avaient pas cru bon d’en parler à M. Lake.
Certains hommes d’affaires avaient aussi utilisé leurs liens avec le Parti démocrate pour essayer d’obtenir divers avantages.
On a ainsi appris lundi que l’homme d’affaires américain d’origine libanaise Roger Tamraz, avait pu rencontrer six fois M. Clinton malgré les objections du NSC, apparemment grâce à l’appui du Parti démocrate et un coup de pouce de la CIA.
WASHINGTON, 18 Mars (AFP). — La décision d’Anthony Lake, l’homme choisi par Bill Clinton pour diriger la CIA, de renoncer à ce poste en raison de l’hostilité des républicains au Sénat illustre la détérioration du climat politique à Washington, où les promesses de coopération bipartite se sont vite évaporées.Ce retrait constitue aussi un revers politique cinglant...