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Actualités - CHRONOLOGIE

UEM : approbation des plans français et allemand

BRUXELLES, 17 Mars (Reuter). — Les ministres des Finances des Quinze ont approuvé lundi les stratégies déployées par la France et l’Allemagne pour mettre leurs économies en mesure de respecter les critères de participation à la monnaie unique.
«Les programmes sont raisonnables, pas trop optimistes, mais réalistes», a déclaré un diplomate en résumant l’opinion des «grands argentiers» des Quinze, qui ont jugé les plans de convergences des deux pays «crédibles» après un bref débat.
Bonn et Paris ont ainsi estimé que leur prévision de croissance — 2,3% pour la France et 2,5% pour l’Allemagne en 1997, ainsi que 2,5% pour les deux pays les années suivantes — constituait un «plancher» plutôt qu’un plafond.
Mais les ministres français et allemand des Finances, Jean Arthuis et Theo Waigel, se sont engagés à prendre des mesures supplémentaires en cours d’année si la situation économique devait se détériorer et rendre impossible le respect du critère de déficit des finances publiques.
«S’il y a un risque que le pronostic ne s’avère pas, il faudra réviser», a poursuivi le diplomate.
Paris prévoit de limiter son déficit public à 3,0% du PIB en 1997, année dont les performances seront utilisées pour sélectionner les participants à l’euro début 1998.
Il s’agit du maximum prévu par le traité de Maastricht, après un déficit de 4,0% en 1996, mais une prévision de 2,8% en 1998, 2,3% en 1999, 1,8% en 2000 et 1,4% en 2001.
La dette française passerait quant à elle de 56,5% du PIB en 1996 à 58% en 1997, un montant inférieur aux 60,0% prévus, et devrait se stabiliser dans les années suivantes.
L’Allemagne prévoit quant à elle que son déficit s’élèvera à 2,9% du PIB en 1997, année dont les performances seront utilisées pour la sélection des membres de l’euro, qui interdit les déficits supérieurs à 3,0%.
Le déficit baisserait ensuite à 2,5% en 1998, 2,0% en 1999 et 1,5% en 2000, grâce à une croissance moyenne de 2,5% par an.
La dette allemande enregistrait une légère hausse en 1997, à 61,5% du PIB contre 60,7% en 1996, mais elle serait stabilisée à un chiffre situé entre 61 et 62% du PIB jusqu’à l’an 2.000.
«Ce sont de très bons programmes de convergence de la part des deux pays», a déclaré Marianne Jelved, ministre danois.
«Je suis persuadé que les Allemands et les Français (...) vont y parvenir», a renchéri son homologue luxembourgeois Jean-Claude Juncker, qui est aussi premier ministre.
Si aucun doute ne semble les effleurer sur la capacité de la France à respecter les critères du traité de Maastricht en 1997, l’ampleur des efforts qui seront nécessaires en Allemagne avait fait naître un certain scepticisme avant la réunion.
Si Theo Waigel a rappelé que «la convergence détermine le calendrier», ce qui signifie que Bonn attache moins d’importance aux échéances qu’au lancement d’une Union économique et monétaire (UEM) sur des bases saines, il n’en a pas moins balayé d’un revers de la main les critiques sur la tendance à la hausse de la dette allemande, théoriquement contraire au traité.
Le ministre allemand s’est placé sur le plan politique, celui du «fardeau» exceptionnel constitué par l’unification allemande et de l’aide aux pays d’Europe centrale et orientale.
«Ce sont des efforts que nous n’avons pas consentis seulement pour l’Allemagne, mais pour toute l’Europe», a-t-il déclaré en rappelant la contribution nette de 20 milliards de marks de son pays au budget de l’Union européenne et la reprise, elle aussi exceptionnelle, de la dette des chemins de fer allemands dans le calcul de la dette.
BRUXELLES, 17 Mars (Reuter). — Les ministres des Finances des Quinze ont approuvé lundi les stratégies déployées par la France et l’Allemagne pour mettre leurs économies en mesure de respecter les critères de participation à la monnaie unique.«Les programmes sont raisonnables, pas trop optimistes, mais réalistes», a déclaré un diplomate en résumant l’opinion des...