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Actualités - CHRONOLOGIE

Le projet Vifax (audiovisuel et travaux pratiques) s'adresse aux enseignants du public On peut, aussi, perfectionner son français à distance (photo)

C’est en présence du ministre de l’Education, M. Jean Obeid, que le premier stage de formation à distance pour l’apprentissage avancé du français s’est ouvert hier à l’Ecole normale d’Achrafieh. Ce stage s’inscrit dans le prolongement des sessions de remise à niveau des enseignants des écoles publiques, prévues dans le cadre du projet de réforme pédagogique et de développement de ces établissements. La phase expérimentale s’achèvera à la fin du mois et cèdera la place à une phase d’implantation qui se poursuivra jusqu’en décembre 1997.
Le but de cette formation à distance? C’est le président du Centre national de recherche et de développement pédagogique, M. Mounir Abou Assali, qui l’a expliqué: «Renforcer l’apprentissage pratique du français par des apprenants (enseignants et élèves) qui en possèdent une certaine connaissance mais qui ont peu l’occasion de l’utiliser dans leur vie quotidienne».
L’ouverture solennelle du stage de formation a eu lieu à midi, lors d’une cérémonie organisée à l’Ecole normale d’Achrafieh en présence notamment du conseiller culturel près l’ambassade de France, M. Jean-François Desmazières, du directeur général du ministère de l’Education, M. Georges Younès, et de plusieurs responsables du CNRDP.
Dans une salle adjacente, trente enseignants de français du cycle primaire officiel suivaient un cours de formation devant un poste de télévision sur lequel ils visionnaient un bulletin diffusé par la chaîne TV5. Tel est d’ailleurs le principe du «Projet Vifax» (une contraction des deux termes «vivant» et «téléfax» sur lequel repose essentiellement le stage de formation. «La session dont nous célébrons aujourd’hui (hier) l’ouverture est consacrée à l’expérimentation de la faisabilité du «Projet Vifax» au Liban, qui est l’un des projets couverts par la Convention signée entre l’Agence de coopération culturelle et technique (ACCT), le ministère de l’Education et le CNRDP», a précisé M. Abou Assaly, dans son allocution d’ouverture, ajoutant que ce cours «aide l’apprenant à gérer sa compréhension des informations télévisées en langue française afin qu’il puisse, au jour le jour, construire et actualiser sa capacité de compréhension et de manipulation de cette langue». Cette approche constitue un des volets du projet de développement des écoles publiques, lancé par le gouvernement depuis quelques années, après la régression du niveau d’éducation dans ces établissements durant la guerre. Parallèlement à la réforme des programmes scolaires, l’Etat veut renforcer l’enseignement des langues étrangères dans ses établissements, d’où le «Projet Vifax».

La méthode de travail

En quoi consiste exactement cette méthode de formation? Selon le président du CNRPD, les documents de formation sont produits par l’Université Victor-Segalen Bordeaux 2 et transmis par fax aux centres de formation à Beyrouth.
Le responsable du Centre de formation enregistre l’émission du Journal télévisé diffusé sur TV5, fait visionner cette cassette par les apprenants, puis leur remet les documents de formation. D’autres responsables du CNRDP donneront davantage de précisions sur le programme. «Nous travaillons avec l’ACCT et c’est en accord avec elle que nous enregistrons les bulletins qu’ils nous indiquent sur TV5. Le lendemain, ils nous envoient par fax un questionnaire avec la transcription de la séquence choisie que les stagiaires visionnent avant de répondre aux questions», explique la responsable du stage de formation à l’Ecole normale.
Outre le perfectionnement du français, l’intérêt de ce type d’opération réside dans le fait qu’il «confronte les apprenants à une réalité toute fraîche et quotidiennement renouvelée», note Mme Marcelle Khorassandjian, responsable du département du français au sein du CNRPD. «Comme il s’agit de journaux télévisés provenant de la France et de trois autres pays francophones, la Belgique, le Canada et la Suisse, cette formation représente une fenêtre ouverte sur le monde extérieur», renchérit-elle. «Et sur le plan éducatif, elle contribue à habituer les apprenants à l’auto-formation, ce qui est en conformité avec le principe d’autonomie qui représente l’un des objectifs fondamentaux de la réforme en cours».

Trois phases
de développement

Ce projet est appelé à se développer en trois phases, selon les explications de M. Abou Assaly:
— Une phase expérimentale qui s’achèvera à la fin de ce mois (trente enseignants de français du cycle primaire officiel se retrouvent pour une matinée hebdomadaire de formation à l’Ecole normale d’Achrafieh). La même session est organisée à l’école secondaire des jeunes filles de Chahrouri.
— Une phase d’implantation qui s’étendra d’avril jusqu’en décembre 1997. Son ampleur dépendra des conditions de branchement des centres de formation sur le réseau Internet.
— Une phase de généralisation appelée à commencer à partir de l’an prochain.
«Nous accordons à la réussite de ce projet une grande importance car il inaugure le domaine de la formation à distance qui pourrait apporter une solution à beaucoup de problèmes soulevés dans ce secteur», a déclaré M. Abou Assaly, avant de remercier «tous ceux qui ont rendu ce projet possible, à savoir l’ACCT, nos partenaires francophones et français, et notamment les services culturels français, l’AUPELF-UREF, le Comité directeur du projet Vifax, les formateurs et les stagiaires».
Quant au ministre, il a mis l’accent sur le fait qu’il s’agit de la première expérience du genre au Liban. «Cette opération revêt une double signification, a-t-il relevé, c’est la première fois que des apprenants sont appelés à reconstruire et à actualiser leur pratique en français en toute autonomie. Elle a également une valeur symbolique: elle représente la première pierre dans l’édification de la formation qui est appelée à se développer en même temps que la réforme des programmes».
M. Obeid a souligné que des dizaines de sessions de formation à distance «plus diversifiées les unes que les autres», seront organisées au cours de cette année «si rien ne vient entraver le processus en cours».
Au terme de la cérémonie, MM. Obeid, Abou Assali et Desmazières se sont rendus dans la salle où le cours de formation était donné. Après avoir écouté les explications du responsable de formation, ils ont pris connaissance des points de vue des stagiaires qui ont estimé, pour la plupart, qu’un cycle de cinq cours par session est insuffisant. Ils devaient ensuite visiter le deuxième centre de stage à l’école secondaire de Chahrouri.
C’est en présence du ministre de l’Education, M. Jean Obeid, que le premier stage de formation à distance pour l’apprentissage avancé du français s’est ouvert hier à l’Ecole normale d’Achrafieh. Ce stage s’inscrit dans le prolongement des sessions de remise à niveau des enseignants des écoles publiques, prévues dans le cadre du projet de réforme pédagogique et...