Pendant que les responsables se concertaient pour tenter de remédier à ces deux problèmes majeurs, les professeurs de l’Université libanaise observaient une grève d’avertissement, qui se poursuivra aujourd’hui, en signe de protestation contre l’attitude du gouvernement auquel ils reprochent de négliger leurs revendications.
Le comité exécutif de la Ligue des professeurs à plein temps de l’U.L. a accusé le gouvernement de favoriser les universités privées au détriment de l’enseignement supérieur public.
Le comité a lancé un appel à une participation massive au congrès qu’il organise du 24 au 27 mars et ce, dans le cadre de la mobilisation pour «la cause de l’U.L.». Les professeurs de l’U.L. ont une fois de plus menacé de recourir à l’escalade dans leur mouvement de protestation en prévoyant dans ce cadre un appel à la grève générale.
La ligue a justifié sa position en rappelant qu’elle a toujours été soucieuse de résoudre les problèmes de l’université par le dialogue. Elle a notamment déploré l’attitude «extrêmement négative» des responsables. «Au lieu de se montrer soucieux de l’application de la loi et de l’intérêt de cette institution (...), au lieu d’empêcher les ingérences politiques qui portent préjudice au niveau académique de l’université, (...) le ministère de tutelle opère une fuite en avant et renconce à tout dialogue en invoquant toutes sortes de prétextes spécieux», ajoute le comité exécutif de la ligue, avant de conclure: «Le seul moyen de préserver et de sauvegarder l’institution était donc de recourir à la grève et au sit-in. En effet, les responsables ont eux-mêmes renoncé au dialogue». Rappelons que les professeurs organisent ce matin à 10h un sit-in au siège du ministère de la Culture et de l’Enseignement supérieur.
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