Réunion aujourd'hui du comité de surveillance du cessez-le-feu

Le Comité de surveillance du cessez-le-feu au Liban-Sud se réunira aujourd’hui à la suite d’une plainte déposée par Israël.
Israël a déposé une plainte à la suite d’une attaque au cours de laquelle un de ses soldats avait été blessé lundi dans la zone occupée au Liban-Sud.
Une charge de très forte puissance, placée à l’intérieur d’une voiture civile garée sur le bas-côté de la route, avait explosé au passage d’une patrouille israélienne près de la localité de Markaba, dans le secteur central de la zone occupée.
La plainte israélienne a été hier au centre d’un entretien que le chef de la diplomatie, M. Farès Boueiz, a eu avec les membres de la délégation libanaise.
Le Liban juge que la plainte israélienne est injustifiée. La délégation compte préciser aujourd’hui devant les membres du Comité de surveillance (formé de représentants du Liban, d’Israël, de la Syrie, de la France et des Etats-Unis) que l’opération anti-israélienne a visé un objectif militaire dans un village occupé. Elle doit aussi souligner qu’Israël ne peut pas prendre pour prétexte le fait que deux enfants aient été blessés par l’explosion pour mettre le Hezbollah au banc des accusés, du moment que les deux blessés sont libanais.
Selon des sources informées, le chef de la délégation israélienne essaie constamment de dénier à la résistance le droit d’attaquer l’armée israélienne dans les villages libanais. Un argument que le Liban rejette toujours partant du principe que la résistance est en droit de prendre d’assaut toute position israélienne dans les régions occupées et arguant du fait que les arrangements du 26 avril ne prévoient rien à ce propos.
Lors de sa dernière réunion, le 4 mars, le Comité de surveillance n’avait pas retenu la plainte déposée par Israël à la suite de la mort d’un de ses soldats dans une attaque du Hezbollah contre la position de Dabché. Tel-Aviv avait accusé la formation intégriste d’avoir tiré contre ses positions à partir d’un quartier de Nabatiyé, qui a été violemment bombardé par la suite. Après plus de 20 heures de débats houleux, le Comité de surveillance n’avait pas réussi à déterminer la partie qui avait violé les arrangements d’avril. Rappelons que le comité doit prendre ses décisions à l’unanimité.