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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

A la conférence de Londres sur les opportunités d'investissement dans la région méditerranéenne Rifkind : il faut sortir les négociations entre l'UE et le Liban de l'impasse

Le secrétaire au Foreign Office, Malcolm Rifkind, a souhaité que les négociations entre l’Union européenne et le Liban dans le cadre d’un accord de partenariat euro-méditerranéen sortent rapidement «de l’impasse». M. Rifkind s’exprimait dans le cadre de la conférence qui s’est ouverte hier, à Londres, sur «les opportunités d’investissement dans la région méditerranéenne», à l’initiative du Royal institute of Foreign affairs, en association avec le ministère britannique des Affaires étrangères et la Commission européenne.
«Il faut sans attendre faire sortir de l’impasse les négociations avec le Liban et l’Egypte, qui achoppent aujourd’hui sur le volet agricole», a déclaré M. Rifkind dans une déclaration à la presse.
Et le secrétaire au Foreign Office d’ajouter: «Tous les Etats membres (du partenariat euro-méditerranéen) — Royaume Uni compris — se heurtent aux sensibilités de leurs producteurs. Il faut cependant bien prendre en compte l’importance que revêt l’agriculture pour ces pays».

Plus de barrières
tarifaires

La conférence de Londres, qui se tient à un mois de la seconde réunion ministérielle de La Valette, prévue pour les 16 et 17 avril, s’inscrit dans le cadre du partenariat euro-méditerranéen instauré à la faveur de la Conférence de Barcelone de novembre 1995.
Dans sa déclaration de presse, M. Rifkind rappelle que l’accord s’était fait, à Barcelone, sur l’instauration d’une zone de libre-échange euro-méditerranéenne à la date de 2010. Le ministre y souligne qu’en 14 mois, c’est à dire depuis Barcelone, «les choses ont bien avancé», et qu’après les accords avec la Turquie, Malte et Chypre, de nouveaux accords ont été conclus avec la Tunisie, Israël, le Maroc et l’autorité palestinienne, la voie étant désormais ouverte pour les négociations appelées à s’engager prochainement avec l’Algérie, des pourparlers préparatoires étant par ailleurs en cours avec la Syrie.
«La mise en place de ce partenariat est une grande aventure», a ajouté le ministre britannique, la zone économique euro-méditerranéenne doit représenter un vrai pas en avant vers le démantèlement définitif des barrières tarifaires. C’est alors seulement que la concurrence internationale pourra s’exercer sur des bases équitables et selon des règles loyales».
L’Union européenne dégagera, à l’appui du processus de Barcelone, une enveloppe de 5,4 milliards de dollars échelonnés sur la période 1995-1999. Le Royaume Uni y contribuera à hauteur d’un sixième, a poursuivi M. Rifkind, qui estime que «ces crédits faciliteront la transition des économies de la région et permettront de faire droit aux exigences du développement durable».
A la conférence de Londres, le secrétaire au Foreign Office a fixé un double objectif: «D’une part, a-t-il précisé, nous voulons encourager les entreprises européennes à investir davantage dans les pays du Sud méditerranéen en les sensibilisant aux vastes possibilités qui y sont offertes. Elles y sont, certes, déjà présentes, et les capitaux qu’elles y ont placés ne sont pas négligeables pour les pays bénéficiaires. Mais ils ne représentent qu’une part dérisoire des investissements européens du secteur privé à l’étranger — 4% seulement. Leur présence n’est donc ni à la mesure du potentiel économique de la région, ni en rapport avec le processus de rapprochement politique amorcé avec l’Europe. La frilosité des investisseurs européens à leur endroit a pu s’expliquer par le passé. En retard sur le plan des réformes économiques et repliés sur eux-mêmes, les pays de la rive Sud se montraient peu soucieux de créer un climat favorable à la mobilisation des financements privés — épargne interne ou investissements étrangers.
«Mais la donne a changé. La réforme économique est aujourd’hui à l’œuvre dans l’ensemble des pays de la région, accompagnée d’une véritable volonté d’ouverture sur le monde et d’une foi dans le libre-échange, qui démultiplient les possibilités. Convaincre les entreprises européennes d’y accentuer leur présence ne devrait pas être trop difficile, à condition toutefois qu’elles se défassent de leurs préjugés et prennent bien la mesure des changements réalisés.
«Il s’agit aussi, d’autre part, d’amener les pays du flanc Sud de la Méditerranée à s’ouvrir davantage aux échanges et aux investissements. La Grande-Bretagne, forte de son expérience sans précédent des privatisations, est bien placée pour ce faire».
Le secrétaire au Foreign Office, Malcolm Rifkind, a souhaité que les négociations entre l’Union européenne et le Liban dans le cadre d’un accord de partenariat euro-méditerranéen sortent rapidement «de l’impasse». M. Rifkind s’exprimait dans le cadre de la conférence qui s’est ouverte hier, à Londres, sur «les opportunités d’investissement dans la région...