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Actualités - CHRONOLOGIE

Sfeir au Brésil : la volonté libanaise est ligotée

Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a estimé que «l’occupation par Israël de 15% du territoire libanais, la présence de 400.000 Palestiniens et de 35.000 soldats syriens au Liban constituent une situation anormale».
Il a observé que «la volonté libanaise est ligotée et toute décision libre est confrontée à des obstacles». Il s’est dit cependant persuadé que cette situation n’allait pas durer.
Mgr Sfeir a tenu ces propos lors d’une visite effectuée à l’Université catholique de Belo Horizonte.
En réponse à une question, Mgr Sfeir a souligné «l’esprit œcuménique régnant entre les communautés chrétiennes, catholiques et non catholiques, et l’esprit de coexistence entre chrétiens et musulmans» tout en notant que cette coexistence était de temps en temps l’objet de secousses.
«Le Liban reste malgré tout dans l’attente de la paix totale: Israël occupe 15% de son territoire, 40.000 Palestiniens y vivent et 35.000 soldats syriens y sont déployés. Tout cela constitue une situation anormale».
Mgr Sfeir a rappelé que les chrétiens du Liban ont toujours bénéficié d’un statut spécial même du temps des Ottomans. «Le Liban a droit à la souveraineté. Nous aspirons à de bonnes relations avec nos voisins dans le respect mutuel».
«Tant que le Liban n’est pas laissé libre d’assumer ses responsabilités, nous ne pouvons pas dire que la sécurité y a été définitivement rétablie».
Il a estimé que la visite du pape au Liban porte en elle «le courage, l’espoir et la volonté de raffernir tous les Libanais dans leur coexistence, de renforcer les chrétiens dans leur foi, d’encourager et de hâter le retour des populations déplacées». Selon lui, cette visite contribuera à «l’amélioration de la situation matérielle, spirituelle et politique du pays».
Il s’est déclaré favorable à la récupération par les Brésiliens d’origine libanaise de leur nationalité à condition que cela ne nuise pas au Brésil, leur patrie actuelle.
A cet égard, il a rappelé qu’il s’était opposé à la naturalisation récente de 300.000 étrangers pour la plupart appartenant à une communauté bien déterminée. Mais que «les autorités n’avaient pas tenu compte de cette opposition».
Se disant attaché à la liberté de l’information, il a affirmé que tout est actuellement «limité» au Liban. «Que ce soit la liberté d’expression, ou la démocratie».
Le patriarche et la délégation qui l’accompagne se sont rendus à la ville de Salvador dans l’Etat de Bahia où ils ont été accueillis à l’aéroport par une foule de libano-brésiliens qui brandissaient des banderoles et calicots souhaitant la bienvenue au patriarche.
Aujourd’hui, vendredi, le cardinal Sfeir doit se rendre à Rio de Janeiro, cinquième étape de son séjour brésilien.
Mercredi, au cours d’une cérémonie organisée en son honneur par le Club libanais à Belo Horizonte, le patriarche maronite avait réaffirmé que «le Liban ne mourra pas et recouvrera son indépendance». «Ne croyez pas ceux qui vous disent qu’il n’y a plus de Liban, que la page de son indépendance est définitivement tournée et que son autonomie est perdue. Il est complètement faux de dire que «le Liban est condamné à avoir une volonté paralysée, des mains ligotées et des membres amputés».
«Une patrie dont les fils sont à votre image ne peut pas mourir».
«Comme l’a dit l’un des fondateurs du Brésil, le roi Pierre Ier, au début du siècle dernier, pour le Brésil, c’est soit l’indépendance soit la mort, c’est pareil pour le Liban. C’est l’indépendance ou la mort. Mais mon pays ne mourra pas. Il recouvrera son indépendance fort de son droit et grâce au rôle qu’il entend fermement jouer au sein de la communauté internationale et avec l’appui de ses amis dans le monde».
Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a estimé que «l’occupation par Israël de 15% du territoire libanais, la présence de 400.000 Palestiniens et de 35.000 soldats syriens au Liban constituent une situation anormale».Il a observé que «la volonté libanaise est ligotée et toute décision libre est confrontée à des obstacles». Il s’est dit cependant...