Abordant le volet libanais, M. Abou-Rizk a souligné que la centrale syndicale au Liban est engagée depuis quelque temps dans une lutte pour préserver sa liberté. Cette lutte, a-t-il ajouté, a pris une tournure grave à la suite de l’adoption de mesures portant atteinte aux libertés syndicales élémentaires qui ont été prises récemment par le gouvernement.
A titre d’exemple, a-t-il poursuivi, l’Etat a fait paraître un décret autorisant le ministère du Travail à fixer la date des élections syndicales. De même, il a réactivé un projet d’amendement inique, datant de l’époque ottomane, du Code du travail; créé de nombreux syndicats fictifs, interdit les grèves et les manifestations, poursuivi en justice des dizaines de syndicalistes et d’ouvriers qui avaient pris part à la manifestation de juillet 1995 et séquestré les dirigeants de la C.G.T.L., ainsi que le secrétaire général de l’Union internationale des syndicats arabes ouvriers, au siège de la centrale syndicale en avril 1996.
M. Abou-Rizk a ensuite reproché au gouvernement de ne pas faire cas des revendications pour l’obtention de salaires et d’indemnités équitables et de faire la sourde oreille à l’invitation d’engager un dialogue.
Il a conclu en demandant à la conférence d’œuvrer en vue de soutenir la résistance et d’obtenir l’application de la résolution 425.
Par ailleurs, la conférence a décidé de rejeter la plainte contre le gouvernement libanais qui avait été présentée par la C.G.T.L. auprès de l’Organisation arabe du travail et de ne pas l’inscrire à son ordre du jour.
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