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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

La position israélienne est contraire au droit international Situation préoccupante et négative, reconnait De Charette (photo)

Le ministre français des Affaires étrangères, Hervé de Charette, en visite en Israël, s’est déclaré hier «préoccupé» par les blocages du processus de paix au Proche-Orient.
Le blocage des négociations entre Israël et la Syrie crée une situation «préoccupante et négative», a déclaré le ministre lors d’une conférence de presse, malgré les assurances formulées devant lui par son homologue israélien David Lévy, selon lequel «les efforts de paix allaient continuer» avec Damas.
Il a manifesté la même inquiétude sur le volet palestinien, estimant que la décision israélienne de construire un nouveau quartier de colonisation juive à Jérusalem-Est était un «obstacle» sur la voie de la paix.
«La France considère que la position (israélienne) est contraire au droit international. Loin de dégager la voie au processus de paix, elle est un obstacle, et c’est pourquoi nous la regrettons profondément», a-t-il déclaré.
«C’est un signal négatif dans le déroulement du processus de paix, après un signal positif important donné par l’accord sur Hébron», a-t-il ajouté en référence au retrait à la mi-janvier de l’armée israélienne de la plus grande partie de cette ville de Cisjordanie.
Le chef de la diplomatie française a confirmé qu’il ne se rendra pas à la Maison d’Orient, siège officieux de l’OLP à Jérusalem-Est. Il a souligné qu’il n’était pas en visite officielle mais simplement de travail. De la sorte, il n’était pas tenu par la décision de l’Union européenne, a-t-il souligné.
L’Union a demandé à ses ministres des Affaires étrangères de se rendre à la Maison d’Orient.
M. de Charette a souligné que «la France n’a pas changé de position sur Jérusalem», allusion à l’annexion par Israël de la partie orientale de la ville qui n’a jamais été acceptée par la communauté internationale et en particulier par la France.
Il a indiqué qu’il visiteraitaujourd’hui l’université palestinienne Al-Qods dans les faubourgs de Jérusalem-Est et qu’il rencontrerait des personnalités au siège du consulat général de France.
Au sujet du contentieux syro-israélien, le ministre a estimé que «l’écart est large et qu’il faut travailler à rapprocher les points de vue».
Il dit se rendre aujourd’hui à Damas pour s’entretenir avec le président Hafez el-Assad.
S’agissant des relations bilatérales israélo-françaises, M. Hervé de Charette a annoncé qu’il était porteur d’un message d’amitié du chef de l’Etat français Jacques Chirac au premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Comité de travail

A ce propos, Israël et la France ont annoncé la création d’un groupe de travail pour développer et rendre plus «chaleureuses» leurs relations parfois difficiles.
Le ministre français des Affaires étrangères est convenu de ce projet lors d’un entretien avec son homologue israélien David Lévy à Jérusalem.
«Nous sommes convenus d’établir un comité de travail franco-israélien et de faire en sorte que les relations bilatérales soient fortes, denses, stables et chaleureuses», a déclaré M. de Charette aux journalistes.
«Ce comité, établi sous la responsabilité directe de M. Lévy et moi-même, aura charge de veiller au renforcement, au développement et à la stabilité des relations franco-israéliennes dans tous les domaines, politique, économique, culturel et scientifique», a-t-il dit.
M. de Charette a cherché à dissiper l’impression, courante en Israël, que la France poursuivait une politique pro-arabe au Proche-Orient. «On peut avoir plusieurs amis dans la vie et on peut avoir le cœur assez riche pour cela», a-t-il souligné.
Le fait que la France ait des amitiés arabes «ne doit pas porter atteinte aux relations franco-israéliennes qui doivent être fortes et chaleureuses et auxquelles il faut rendre la chaleur humaine», a affirmé le chef de la diplomatie française.
«Entre des amis intimes, il y a des divergences d’appréciation mais pas de divergence, pas de conflit. Ce n’est pas une formule diplomatique, c’est une affaire de cœur», a poursuivi M. de Charette.
Le ministre français, arrivé lundi soir en Israël, a visité mardi l’institut scientifique Weizman à Rehovot près de Tel-Aviv, ainsi que le musée où sont exposés les manuscrits de la mer Morte, à Jérusalem.
Le ministre français cherche en particulier à relancer les pourparlers de paix entre Israël d’une part et la Syrie et le Liban de l’autre. M. Lévy a assuré à ce propos que «les efforts de paix allaient continuer» avec Damas.
A quelques heures de l’arrivée du chef de la diplomatie française, la Syrie a estimé qu’un rôle européen au Proche-Orient était devenu «nécessaire et impérieux» après l’embrouillement des efforts américains qui «n’ont abouti jusqu’ici à aucun résultat positif et concret» pour la relance du processus de paix.
Toujours dans le cadre des efforts européens pour relancer le volet israélo-syrien, le président Chirac s’entretiendra de ce sujet vendredi à l’Elysée avec le président égyptien Hosni Moubarak, qui fera escale à Paris avant de repartir pour Washington où il doit être reçu par son homologue américain Bill Clinton à la Maison-Blanche.
Le ministre français des Affaires étrangères, Hervé de Charette, en visite en Israël, s’est déclaré hier «préoccupé» par les blocages du processus de paix au Proche-Orient.Le blocage des négociations entre Israël et la Syrie crée une situation «préoccupante et négative», a déclaré le ministre lors d’une conférence de presse, malgré les assurances formulées...